Cette année, c'est la première fois que le nouvel an maori est officiellement reconnu et donc fêté, aussi bien en Nouvelle-Zélande, en Calédonie et dans le reste du monde. Dans le calendrier néozélandais, il est inscrit à la date du 24 juin, pour 2022, mais pour des raisons logistiques, en Calédonie, il n'a été célébré que ce mardi, au Centre Culturel Tjibaou.
Une grande fête qui rassemble
Comme le veut la tradition océanienne, des gestes coutumiers ont été échangés en début de soirée, suivi d'un chant traditionnel bien connu des Maoris. "Matariki est une opportunité pour rassembler la grande communauté du Pacifique en particulier les Polynésiens afin de célébrer ensemble nos ressemblances mais aussi nos différences" explique Karina, une jeune femme originaire de Samoa.
Le reportage de Mirna Kilama.
Une commémoration ce mardi soir à Nouméa qui présage un rapprochement entre les deux îles. "Cette année, ce sont les 60 ans des relations diplomatiques entre la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande donc mon souhait, c'est de rencontrer tous les Calédoniens que je peux et approfondir cette connexion avec la Nouvelle-Zélande en tant que voisins du Pacifique" explique Felicity Roxburgh, la consule générale de Nouvelle-Zélande sur le territoire.
Aotearoa compte 129 représentations diplomatiques dans le monde. Autant d’endroits qui ont fêté ou fêteront Matariki, le nouvel an maori, qui n’a pas de date fixe puisqu’il dépend de l’apparition des pléiades dans le ciel.
Qu'est-ce-que Matariki ?
La constellation de la pléiade a revêtu bien des noms à travers les âges. Pour les Grecques anciens, ce sont les 7 filles d’Atlas et de Pléione. Pour les Maoris, c’est Matariki, qui signifie en langue local "les yeux de Dieu." 9 étoiles majeures la constituent. Leur apparition dans les cieux est le signe d’une nouvelle année et bien plus …"C'est aussi le moment de rendre hommage aux êtres chers, qui sont décédés, au cours de l'année précédente. Selon la tradition maori, en cette période, l'âme de ces êtres se transforme en étoiles" précise la consule générale de Nouvelle-Zélande.