Faute de pouvoir atterrir en Australie, un très-gros-porteur de la Qantas en provenance du Texas a dû être pris en charge en Nouvelle-Calédonie, samedi matin. A bord, presque 360 passagers et une vingtaine de membres d'équipage, contraints de passer un jour et une nuit sur le Caillou.
•
Ils pensaient traverser le Pacifique d’une longue traite. Pas s’arrêter à deux mille kilomètres de l’arrivée. Mais les 357 passagers du vol QF8 entre les Etats-Unis et l’Australie, et la vingtaine de membres d’équipage, ont vu leur périple prolongé d’une journée et une nuit à Nouméa. Un déroutement dû au mauvais temps au-dessus de Sydney, dans le New south wales, mais aussi au-dessus de Brisbane, dans le Queensland.
Le reportage télé de Bernard Lassauce et Claude Lindor :
Le reportage radio d'Alix Madec :
Olivier Truilhé au micro d'Alix Madec :
Ses explications recueillies par Alix Madec :
Le reportage télé de Bernard Lassauce et Claude Lindor :
En provenance de Dallas-Fort Worth
Dix-sept heures après avoir quitté l’aéroport international de Dallas-Fort Worth, au Texas, cet A380-842 de la compagnie Qantas a donc dû atterrir en Calédonie. C’était samedi, vers 6 heures, et dès le milieu de matinée, les voyageurs étaient répartis entre six hôtels de la capitale, après avoir été transportés par sept bus affrétés en urgence.Départ prévu dimanche matin
Un débarquement inattendu, comme l'exprime Sharon, une des passagères. «Nous avons eu un problème pour rallier Sydney car il y avait des orages sur place», raconte l'Australienne. «Alors nous avons dû être déroutés. On nous a annoncé qu’on se poserait ici et ensuite, on nous a dit que l’équipage avait besoin de douze heures de repos avant de pouvoir repartir. C’est pour ça que l’on reprendra l’avion demain matin.» L’A380 de la Qantas doit redécoller vers 9 heures ce dimanche.Le reportage radio d'Alix Madec :
Déroutement de l'A380 de la Qantas
Mobilisation des équipes
Sur le Caillou, l’arrivée inopinée du très-gros-porteur a provoqué un branle-bas de combat. Les services de la Tontouta ont été informés vers 4h40. Sur place, une cinquantaine de personnels ont été mobilisés. «On a un système d’astreinte qui nous permet de faire en plusieurs temps, la priorité étant la mise en sécurité de l’avion, c’est-à-dire la possibilité de pouvoir accéder à bord», modère Olivier Truilhé, directeur de l’opérateur Pacific Airport Engie. «C’est fait par une équipe réduite. Ensuite, les équipes prennent en charge les passagers. Nous, on a du matériel d’assistance en piste particulier» à l’A 380.Olivier Truilhé au micro d'Alix Madec :
A380 dérouté, Olivier Truilhé
«Un aéroport international de déroutement»
L’opération, inhabituelle, n’est pas une première, même pour un tel géant. En 2019, plusieurs appareils ont été pris en charge, suite à un problème technique ou une urgence médicale et par le passé, un tel scénario a aussi concerné l’A 380. «Tontouta est un aéroport international de déroutement ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour tous les aéronefs, et donc les A 380», rappelle Anthony Delunel, directeur d'exploitation.Ses explications recueillies par Alix Madec :
A380 dérouté, Anthony Delunel
«Plutôt intéressant»
Et les frais ? «Pour l’aéroport, c’est plutôt intéressant commercialement, répond le directeur d’exploitation, puisque c’est un avion supplémentaire, des passagers supplémentaires. On n’a pas vraiment de surcoût, on a une organisation d’astreinte qui est prévue.»A380 dérouté, Anthony Delunel 2