Mobilisation contre la vie chère : le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, réagit à la situation en Martinique lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie

Un mois et demi après le début des mobilisations contre la vie chère en Martinique, les négociations entre l'État et les acteurs locaux sont encore agitées. Depuis début septembre, l'île antillaise est en proie à une mobilisation sociale contre le prix des produits alimentaires.

Actuellement en Nouvelle-Calédonie pour quatre jours, le nouveau ministre des Outre-mer se rendra en Martinique, ainsi que dans les autres territoires ultra-marins, a-t-il assuré, jeudi 17 octobre au micro de NC la 1ère.

"En Martinique comme ailleurs, les choses vont s'apaiser au moins dans les relations", espère le ministre. Sur la problématique de la vie chère, "on sait qu'il y a des choses qui ne sont pas acceptables. Donc on va essayer de travailler sur ce sujet-là et de remettre les choses sur la table. Mais les injonctions, je ne suis pas un adepte." 

Un accord a été signé le mercredi 16 octobre. Il table sur une baisse de près de 20% des prix de l'alimentation. "Un effort de tous" salué par François-Noël Buffet. Mais qui ne satisfait pas tous les acteurs en Martinique.  

Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, en déplacement en Nouvelle-Calédonie le jeudi 17 octobre, interrogé par Camille Mosnier et Géraldine Louis.

Un accord qui ne fait pas l'unanimité 

"L'accord a été signé, porté par le prefet avec l'ensemble des intervenants, sauf une partie." Le ministre des Outre-mer évoque l'absence du collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l'origine de la mobilisation sur l'île depuis le 1er septembre. L'accord n'emporte donc pas l'adhésion de tous et le collectif déclare de son côté que le "peuple est en total désaccord". 

Néanmoins, François-Noël Buffet estime que les avancées sont "très très fortes sur la vie chère en Martinique avec un engagement budgétaire significatif, qui devrait nous permettre de baisser les prix à peu près de 18 % immédiatement, a souligné le ministre des Outre-mer. C'est une étape considérable, elle n'avait jamais été franchie préalablement."

Alors que la différence de prix entre l'Hexagone et la Martinique atteint presque les 40%, le ministre des Outre-mer se veut rassurant. "Le travail va continuer, nous aurons de toute manière, un travail structurel à faire pour repenser la manière dont le coût de la vie peut baisser dans nos territoires ultra-marins, singulièrement en Martinique."