1. Le Brésil, machine à scorer
Attaquer en nombre et mettre le maximum de pression sur la défense à cinq panaméenne. C'est la tactique employée lundi à Adelaïde par les Brésiliennes face à l'adversaire le plus faible du groupe F.
Bilan : quatre buts inscrits dans un succès qui leur a permis de prendre seules les commandes du classement après le nul décevant de la France face à la Jamaïque (0-0). Pendant les 45 premières minutes, le ballon est resté quasiment exclusivement dans les pieds des joueuses de Pia Sundhage, souvent à cinq ou six dans les vingt derniers mètres pour faire la différence.
Rythme de passes soutenu, dédoublements constants sur les côtés : la sanction est vite tombée avec deux réalisations d'Ary Borges à la réception d'un centre de Debinha (19e) puis de la latérale Tamires (39e). Deux autres buts suivront en seconde période, dont un à la suite d'un superbe mouvement collectif où trois joueuses combinent sur le côté gauche pour servir Ary Borges dans la surface. D'une talonnade inspirée, elle trouve Beatriz, seule pour placer le ballon en force sous la barre.
Ary Borges, auteure d'un triplé après une nouvelle tête décisive entre les jambes de la gardienne panaméenne (70e). Sur ses deux derniers matchs (en comptant la rencontre amicale gagnée 4-0 contre le Chili), le Brésil a marqué huit fois tout en gardant sa cage inviolée. Et la sélection peut se permettre de faire rentrer en cours de jeu la légende Marta !
2. La France, victorieuse de leur dernier duel au Mondial 2019
À Brisbane, samedi, le match entre les deux formations aura un goût de revanche pour les Sud-Américaines. Il y a quatre ans, elles s'étaient arrachées pour tenter de faire tomber la France au Havre en 8e de finale. Malgré 14 tirs dont 8 cadrés, après avoir commis 24 fautes dans un duel tendu, le Brésil s'était incliné 2-1 après prolongation. Une reprise à bout portant d'Amandine Henry à la suite d'un coup franc millimétré de Majri avait permis aux Bleues de s'imposer à la 109e minute.
On sait que l'une de leur force, ce sont les centres.
Aïssatou Tounkara
Quelques instants plus tôt, alors que la cage tricolore était vide, la défenseur centrale Griedge Mbock Bathy avait sauvé son camp à un mètre de sa ligne de but. Ce scénario fou est encore dans toutes les têtes de celles qui l'ont vécu. Aïssatou Tounkara, sur le banc sur ce jour-là, sait à quoi s'attendre pour les retrouvailles. "On sait que l'une de leur force, ce sont les centres. À nous d'être attentives par rapport à cela. Pour moi une sélection qui défend bien, c'est déjà toute l'équipe qui participe en gagnant les duels, tout le bloc ensemble. Il faut aussi une bonne communication dans la ligne défensive. Une équipe solide dans ce domaine peut aller très loin dans la compétition."
3. La motivation Wendie Renard
C’est une montagne dans les rangs de l'équipe de France. Elle pèse 16 titres de championne de France, 8 Ligues des champions avec Lyon, et 147 sélections en équipe de France. La question en suspend, c’est de savoir si Wendie Renard sera présente. Souffrant vraisemblablement d'une contracture à un mollet, après ne s'être exercée que sur vélo deux jours de suite, la Martiniquaise a participé aux deux entraînements collectifs sans donner l'impression d'avoir une gêne. "Nous ne sommes pas certain qu’elle soit à 100%. On souhaite tous qu’elle participe. Sans prendre de risque", a indiqué Hervé Renard en conférence de presse vendredi. L'entraîneur a rappelé que c’est Wendie Renard qui au final prendra la décision. Une capitaine qui « fédère tout le monde par son charisme ».
On espère qu’elle ira bien.
Hervé Renard, à propos de Wendie Renard
Si, en cas de forfait, son influence pourrait manquer sur le terrain, Maëlle Lakrar rappelait mercredi que "23 joueuses ont été sélectionnées, et qu'il existe des solutions avec des joueuses prêtes pour la remplacer". Touchée elle aussi à un mollet, et désormais rétablie, Elisa De Almeida fait partie des candidates. Une joueuse axiale sur le retour, alors que Selma Bacha, blessée à la cheville en toute fin de match amical face à l'Australie, pourrait elle aussi revenir dans le couloir gauche, avec la capacité gêner les attaques adverses.
4. La configuration du groupe F
Après une journée disputée, le Brésil est en tête avec 3 points devant la France et la Jamaïque, à égalité avec une unité. Le Panama, corrigé d'entrée, est dernier. Sa différence de buts (-4) est très préjudiciable. Samedi à Brisbane, les joueuses d'Hervé Renard doivent éviter une défaite si elles veulent encore croire à une qualification pour la phase finale, d'autant que la Jamaïque, même privée de son attaquante Shaw, suspendue, partira favorite face aux très faibles panaméennes. Un match nul des Françaises contre le Brésil permettrait de conserver des chances de finir 2e de la poule. Une victoire pourrait les relancer pour finir en tête du classement.
5. Le match sera diffusé sur Nouvelle-Calédonie la 1ère
France Television est co-détenteur des droits télévisuels sur la coupe du Monde 2023, qui se déroule en Australie et en Nouvelle-Zélande. La cérémonie d'ouverture et dix autres rencontres ont d'ores et déjà été diffusées sur Nouvelle-Calédonie la 1ère. Samedi, le rendez-vous est fixé à 21 heures sur notre antenne pour suivre la confrontation entre la France et le Brésil. Le 30 juillet, ce sera Norvège - Philippines ou Suisse - Nouvelle-Zélande à 20h05, puis Allemagne - Colombie à 22h05.