Elles sont l’une des jolies surprises de ce Mondial. Pour leur premier match en Coupe du Monde, le 22 juillet, les Grenadières n’ont pas démérité face aux Anglaises, championnes d’Europe. Elles ont perdu 0 à 1, après avoir livré une rude bataille aux Lionesses.
Or, l'aventure continue pour la sélection du petit Etat caribéen. Ce vendredi 28 juillet, à 20 h 30 (heure locale), les joueuses affronteront la République populaire de Chine à Adélaïde, en Australie. Or, figurez-vous que leur préparateur mental n’est autre que Kevin Coma, l’ancien entraîneur de Gaïca, en Nouvelle-Calédonie.
Des guerrières sur le terrain
Quelques heures avant leur deuxième match de la compétition (en groupe D), Kevin Coma décrit une équipe "très sereine, très confiante", qui sait"aller sur le terrain pour se battre". "Elles ont vraiment cette culture de la guerrière. C'est pas pour rien qu'on les appelle les Grenadières. Elles ont vraiment ça dans le coeur".
Si on va un peu chercher historiquement, la Grenadière, c'est une femme qui prend les armes pour aller au front.
Kevin Coma, préparateur mental de la sélection haïtienne
Les espoirs de toute une nation
Dans ce pays regulièrement frappé par les catastrophes naturelles et touché par une très grande pauvreté, ces jeunes footballeuses représentent un immense espoir. "C'est un poids qui peut être lourd à porter mais qui peut aussi être un moteur pour elles, pour mettre en avant le pays, qui vit des difficultés depuis quelques années."
Beaucoup repose sur la milieu de terrain Mélchie Dumornay, nouvelle pépite du ballon rond, qui a signé pour trois saisons avec l'Olympique lyonnais.
Elles ont conscience qu'elles peuvent être une source de bien-être, même s'il est ponctuel, de toute une nation."
Kevin Coma
Retrouvailles avec l'Océanie
Le temps de cette Coupe du monde, Kevin Coma est de retour en Océanie, une région qu'il connait plutôt bien, lui qui a passé plusieurs années en Nouvelle-Calédonie. Il a été entraîneur du club de Gaïca, mais aussi préparateur mental pour l'AS Magenta. L'un de ses souvenirs marquants : cette sélection au Qatar en 2019, avec l'équipe de Hienghène pour la Coupe du monde des Clubs.
Une expérience sur le Caillou, limitée aux équipes masculines de football. Ce qui ne l'empêche pas de se réjouir de l'incroyable trajectoire des joueuses calédoniennes, plus récemment.
"J'avais pu voir ce potentiel dans les Iles, le Nord et le Sud, qui était alors, pour moi, inexploité en raison d'un manque de développement du football féminin. Mais quand je vois, cette année, les résultats sportifs au niveau international et de l'OFC (Coupe des nations d'Océanie), je suis fier et content que la Nouvelle-Calédonie se développe au niveau du foot féminin."