Un Noël à la fraîcheur de l’eau douce

Avec les fortes chaleurs, les bords de rivières restent une destination prisée des familles calédoniennes, même si les accès aux cours d’eau autour de la capitale se restreignent. 
À la rivière des pirogues, sur l’axe Nouméa Yaté, après trois quart d’heures de route, un groupe de randonneurs va marcher encore une demie-heure pour trouver un coin tranquille. Pour une famille de Rivière Salée en revanche, le coup de la rivière est déjà un petit coin de paradis. Ils ont prévu de passer la nuit sur place, loin des klaxons, de la musique et des pétards, pour le plus grand bonheur des enfants assure Mélam Helloa, habitant de Rivière Salée. « On vient chercher la tranquillité, histoire aussi de faire sortir les enfants. Avec la chaleur, ils ont besoin de se rafraîchir autour de la rivière ». 
 

Mobilisation


Dans la vallée de La Coulée, à l’endroit d’où est parti le feu qui a dévoré le maquis de la Montagne des Sources, des vacanciers de Lifou apprécient l’eau douce, mais reconnaissent qu’il devient difficile de trouver un coin de baignade. « C’est rare en ce moment vu que c’est la sécheresse un peu partout, on cherche des endroits pour se doucher, pour se baigner », témoigne Louis Diko, vacancier de Lifou.
 

Les riverains de la commune se sont mobilisés le 14 décembre dernier, afin de limiter les incivilités des riverains sur place. Les habitants de La Coulée ont rencontré le maire du Mont-Dore Eddie Lecourieux, afin de demander l’installation d’un portail devant la rivière des sources. Une possible fermeture regrettée mais comprise par Louis Diko, vacancier de Lifou accompagné de sa famille. « Ça serait quand même dommage mais s’il faut fermer à cause des feux de brousse, c’est ce qu’il faut faire. Même si ça serait dommage pour nous, on a de bonnes rivières, il faut en profiter », assure-t-il.

L’accès à la baignade en eau douce, déjà limité par l’urbanisation et les feux de brousse va encore se restreindre. Un plaisir qui est même devenu un luxe pour tous ceux qui n’ont pas de véhicule à la maison. 

Le reportage de Gilbert Assawa et Philippe Kuntzman :
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