Lancé en 2006, le projet d'une cité des sciences locale a sans cesse été repoussé depuis, au gré des changements politiques et des contraintes budgétaires. Récemment relancée à la faveur du budget participatif de la province Sud, l'idée est désormais portée par Symbiose et cinq autres associations. Le concept est simple : il s'agit de rendre plus accessible le savoir.
"La science est accessible à tous pour peu qu'on nous l'explique simplement", estime la présidente de Symbiose, Magali Rolando. "Dans un premier temps, je pense qu'il y aurait des expériences, des ateliers, de la robotique, un planetarium, des expositions temporaires, quelque chose sur l'énergie", énumère-t-elle.
Le potentiel calédonien
Une initiative synonyme de nouveauté pour les Nouméens. Magali Rolando est convaincue du succès que pourrait rencontrer ce projet. "On fait déjà le village des sciences et le vaisseau des sciences et ça connaît un beau succès. Je pense que les gens seraient vraiment intéressés de venir découvrir une mini-cité des sciences", s'enthousiasme-t-elle.
Un avis entièrement partagé par Frédérique Barrière, qui a contribué à porter le projet depuis le début. "On est quand même un territoire d'innovation, avec le nickel notamment, qui nécessite des industries et donc des ingénieurs. Il y a aussi l'environnement qui va être très gourmand en termes de savoir et d'ingénieurs. La Calédonie gagnerait à sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge à cette culture scientifique", estime-t-elle.
Le lieu déjà défini
Un lieu a déjà être trouvé pour installer la cité : l'école Mauricette Devambez, à Rivière Salée. L'occasion de redonner vie à cet établissement fermé en raison de la réduction des effectifs scolaires. Reste désormais à trouver les fonds pour compléter l'aide de la province, qui n'a pas encore été chiffrée.
Pour boucler le financement, l'association Symbiose compte faire appel au mécénat et aux partenariats privés. Au total, le projet a besoin de 14 millions de francs.