L'Australie surveille la présence "inhabituelle" de navires de guerre chinois

Le destroyer lance-missiles Jiaozuo de la 46e flotte de la marine de l'Armée populaire de libération chinoise s'approchant d'un port militaire dans le sud de la Chine, le 24 janvier 2025.
Trois navires de guerre chinois au large de la côte orientale sont suivis de près par Canberra. Une présence peu ordinaire mais légale, selon son ministre de la Défense.

"Nous les surveillons de près et nous nous attacherons à suivre tous leurs mouvements", a déclaré le ministre de la Défense australien Richard Marles, sur la chaîne Sky News. Ce cas "n'est pas sans précédent mais c'est un événement inhabituel", poursuit-il.

Les trois navires -une frégate, un croiseur et un pétrolier-ravitailleur- ont été repérés la semaine dernière au large de l'Australie. Ils ont progressé depuis le long de la côte orientale de l'Australie. Le ministre de la Défense a souligné que les navires ne représentaient "pas une menace" et qu'ils "agissaient dans le respect du droit international".

Incidents précédents

L'Australie a accusé, le 13 février, un chasseur chinois d'avoir eu un comportement "dangereux" près d'un de ses appareils militaires en mer de Chine méridionale. Pékin avait accusé en retour Canberra de violation de sa souveraineté.

L'avion effectuait une patrouille de routine lorsqu'un chasseur chinois Shenyang J-16 s'est approché de lui et "a lâché des fusées éclairantes à proximité immédiate", selon le ministère australien. Cet incident est le dernier d'une série ayant impliqué les deux pays dans l'espace aérien et sur les voies de navigation de la région Asie-Pacifique.

En 2024, un avion de chasse chinois a été accusé d'avoir intercepté un hélicoptère australien Seahawk dans l'espace aérien international, en lançant des fusées éclairantes sur sa trajectoire. En 2023, un destroyer chinois avait été accusé d'avoir bombardé d'impulsions sonar des plongeurs de la marine australienne dans les eaux au large du Japon, ce qui leur avait causé des blessures légères.