Les enseignants et le personnel des établissements scolaires sont désormais dans l’obligation de se faire vacciner avant la fin du mois. Un secteur qui a été ajouté ce jeudi à la liste des professions concernées par cette obligation vaccinale. André Buffin, secrétaire du Systep, représentant des enseignants du privé, a la sensation d’être mis au pied du mur. "On a laissé aux personnes qui sont sur cette liste depuis début septembre le temps de réfléchir, nous, on nous impose ça maintenant. On a quinze jours pour se faire vacciner. Encore une fois, il n'y a pas le même délai. On est tout de suite pris au piège, en disant si vous êtes pas vaccinés vous serez mis de côté en attendant que vous ayez votre vaccination. Une des solutions serait le pass sanitaire qui permettrait à ces personnes d'être controlées tous les deux jours pour dire, voilà je continue à enseigner, mais je ne me suis pas vaccinée."
Un pass sanitaire pour pouvoir aller travailler
Du côté de l’UT-CFE-CGC, syndicat majoritaire dans l’enseignement, on se dit également plutôt favorable à un pass sanitaire pour le personnel. "Au niveau du syndicat, on souhaiterait que le pass soit généralisé, pour permettre à ceux qui aujourd'hui ne veulent pas être vaccinés de pouvoir continuer à travailler, en ayant ce pass avec la possibilité de se faire tester très régulièrement. On a un risque aujourd'hui en appliquant cette vaccination obligatoire au niveau des enseignants que l'on ait un certain nombre d'enseignants qui ne pourront plus être à leur poste. Et ils vont manquer face aux élèves", détaille Christophe Dabin, secrétaire général de l’UT-CFE-CGC, chargé de l’enseignement primaire.
Des classes sans professeurs
Problème, on ne sait pas aujourd'hui exactement combien d'enseignants sont vaccinés. "Si dans le premier degré, poursuit Christophe Dabin, on n'a ne serait-ce que 10 à 15 des enseignants qui ne peuvent aller sur leur lieu de travail, au primaire, ça veut dire entre 150 et 200 classes qui n'auront pas d'enseignants face aux élèves. Et au secondaire, ça représente entre 300 et 400 enseignants. Ça veut dire que c'est l'équivalent d'un lycée comme celui du Grand Nouméa ou du Lapérouse par exemple qui sont sans enseignants."
La réaction de Christophe Dabin