Ce1er Octobre marque le premier jour de la campagne de prévention du cancer du sein. Ce cancer est le plus fréquent en Nouvelle-Calédonie chez les femmes, avec 145 cas diagnostiqués en 2017. Dans un contexte d’épidémie de Covid et de confinement, les professionnels notent un recul du nombre de dépistages préventifs. Pour s’adapter l’agence sanitaire, fait campagne dans les vaccinodromes.
Continuer à effectuer les examens
A Dumbéa, trois femmes seulement ont venues ce vendredi faire une mammographie de prévention du cancer du sein dans un centre de radiologie. Hors confinement, habituellement c’est plus d’une douzaine de femme qui se font dépister dans ce centre qui reste pourtant ouvert.
"Il faut bien que les femmes comprennent qu’elles peuvent continuer de venir faire leur mammographie de dépistage en toute sécurité dans nos centres. Et à plus forte raison lorsqu’elles ont une suspicion, c’est à dire qu’elles sentent quelque chose dans leur sein, de venir absolument et sans perdre de temps, pour faire leurs examens. C’est important" explique le Dr Benjamin Marc, radiologue.
"Le cancer du sein ne s’arrête pas parce que nous avons le Covid"
Le cancer du sein, reste la première cause de mortalité par cancer chez les femmes en Nouvelle-Calédonie. Cette année la campagne "Octobre rose" pour s’adapter au confinement, se déroule dans les vaccinodromes.
Une campagne pour encourager les femmes à prendre soin d’elles pendant le confinement.
"Le cancer du sein ne s’arrête pas parce que nous avons le Covid. Il est vraiment important que les femmes sachent que les soins continuent, les professionnels de santé travaillent, donc il est important de faire son suivi annuel" insiste Tanja Philippi, responsable du programme du cancer féminin à l’Agence sanitaire et sociale.
Moins de suivi pendant la crise
En Nouvelle-Calédonie, le dépistage du cancer du sein est réalisé par 42% des femmes entre 50 et 70 ans tandis qu’en Métropole elles sont plus de 50%. La mammographie reste une arme efficace.
"La Métropole, en 2020, ils ont eu également une rechute des chiffres qui s’explique avec la crise sanitaire en Métropole qu’ils ont pris de plein fouet l’année dernière. Et c’est exactement ce qu’on souhaite éviter en Nouvelle-Calédonie" poursuit Tanja Philippi.
Les femmes âgées de 50 à 70 ans qui n’ont pas encore reçu leur invitation pour une mammographie peuvent se rapprocher de l’Agence sanitaire et sociale.
Le reportage de Brigitte Whaap et Ondine Moyatea