VIDEO. Open Sifa de Nouvelle-Calédonie : cordeur, un métier méconnu mais au cœur du tennis

Découverte du métier de cordeur à l'occasion de l'Open Sifa de tennis 2024. ©nouvellecaledonie
Alors que Richard Gasquet joue ce mercredi soir dans l'open Sifa de tennis de Nouvelle-Calédonie, et que le Calédonien Maxime Chazal, éliminé en simple, sera sur les courts à partir de 16 heures en double, nous vous proposons de découvrir un métier peu connu, mais essentiel pour les joueurs, celui de cordeur.

C'est un métier méconnu mais essentiel que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui à l'occasion de ce quatrième jour de l'Open Sifa de tennis de Nouvelle-Calédonie. Celui de cordeur.

Pour que les joueurs s'affrontent dans les meilleures conditions possibles, l'organisation a prévu toutes les facilités sur le site du Ouen Toro. Le cordage des raquettes propose un service entièrement personnalisé.

Service à la carte

L'Australien Thomas Fancutt prépare son match et se rend en salle de cordage : "50 pour les montants et 50,9 pour les traverses s'il vous plaît. Vous pouvez me faire le logo en rouge de la marque au pochoir ?"

Avant d'affronter les Français Benoît Paire et Hugo Grenier, en double, mardi soir [associé au Néo-Zélandais Ajeet Rai, ils se sont imposés 7-6, 6-3], Thomas Fancutt fait renouveler le cordage de sa raquette. On ne garde rien et on repart sur du tout neuf. Un service à la carte.

Répondre exactement à la demande des joueurs

"Ça varie en fonction des joueurs, explique Yohann Chabrol, professeur de tennis et cordeur. Ils font pas mal d'essais à l'entraînement, ils voient comment ça se passe et, en fonction, ils jaugent un peu leur tension."

Le nouveau cordage est installé en moins de quinze minutes avec une méthode bien rodée et des outils de précision pour répondre exactement à la demande du joueur. "Je positionne les cordes sur la machine, je viens tendre et, sur cet écran, j'ai la tension précise qui s'affiche", poursuit Yohann Chabrol.

Dextérité du cordeur

Certains joueurs demandent une tension différente entre les montantes et les traverses. La machine autorise tous les réglages. Un nœud manuel conclut la première étape. La dextérité du cordeur facilite le passage dessus dessous pour la partie traverses et la raquette répondra bientôt à la requête du joueur.

L'opération se conclut avec le pochoir qui fait figurer la marque avec laquelle le joueur a signé un contrat. Opération terminée, Thomas Fancutt peut venir chercher sa raquette recordée.

Énormes contraintes

"Ils nous fournissent le cordage et peuvent nous demander de corder sur la même machine, précise Alexis Beaujean, professeur de tennis et cordeur lui aussi. C'est ce qu'on essaie de faire, puisque d'une machine à une autre, il peut y avoir de petites différences de tension et donc ils peuvent nous demander de corder l'ensemble de leurs raquettes sur la même machine."

Le matériel est de nouveau opérationnel pour répondre aux énormes contraintes infligées par les frappes des joueurs. Les cordeurs traitent presque une quarantaine de raquettes chaque jour.