Dans le cadre de la Journée mondiale des océans, jeudi, focus sur la découverte d'une très forte concentration de microalgues fixatrices d'azote dans la région. Elles trouvent des ressources dans l'atmosphère pour jouer leur rôle de premier maillon de la chaîne alimentaire marine.
Hot spot mondial
Après quatre campagnes océanographiques entre 2012 et 2015 et plus de 600 mesures, le Pacifique Sud-Ouest est aujourd'hui considéré comme un "point chaud" de la présence de ces microalgues. Elles existent dans une grande partie de la zone inter-tropicale, mais semble plus nombreuses dans les eaux allant de l'Australie à l'archipel de Tonga. Des eaux pourtant considérées comme un désert océanique, avec peu de vie et de nutriments marins. Sophie Bonnet, océanographe à l'IRD de Nouméa, explique en quoi cette découverte est importante :
Un secret du fond et de la surface des océans
La capacité des micro-algues à fixer l'azote n'est peut-être pas la seule raison de leur présence massive dans le Pacifique Sud-Ouest. Le plancher océanique pourrait, lui aussi, l'expliquer. Le sujet passionne. Il a récemment fait l'objet d'un article dans la revue spécialisée américaine PNAS, et une grande mission internationale sera prochainement menée pour en découvrir davantage.Chronologie d'une découverte
En 2013 déjà, le navire océanographique Alis de l'IRD partait dans le lagon de la Nouvelle-Calédonie pour la mission Vahiné. Il s'agissait d'étudier l'impact de ces microalgues fixatrices d'azote sur l'écosystème marin. 15 scientifiques avaient déployé de larges mésocosmes de 55 000 litres pour étudier en détail les composants du plancton. 7 laboratoires internationaux étaient impliqués dans le projet.La dernière campagne, "Outpace", s'est déroulée entre le 18 février et le 3 avril 2015.
Reportage d'NC1ere sur le projet Outpace.