ParcourSup : les voeux des calédoniens en suspens

Près de 800 étudiants calédoniens sont inscrits cette année sur ParcourSup. Après plusieurs mois d’attente, les premières réponses sont tombées, un soulagement pour certains, une angoisse pour d’autres. 
ParcourSup, une plate-forme en ligne d’accès à l’enseignement supérieur qui génère stress et angoisse chez beaucoup de bacheliers calédoniens. Souvent livrés à eux-mêmes au moment de la création de leur dossier, les étudiants confient trouver les démarches administratives complexes. 
 

Des calédoniens désavantagés par rapport aux métropolitains 


Avec dix voeux émis sur ParcourSup et dix réponses favorables, Attale Herrenschmidt a atteint son but, celui d’intégrer une formation supérieure à Montpellier. Malgré ce magnifique score, le bachelier s’est parfois senti pénalisé par rapport aux étudiants métropolitains. « Pour moi, ça a été un casse-tête. C’est une procédure qui est très longue et par rapport aux métropolitains, on a pas eu l’avantage d’avoir des professeurs avec nous pour nous aider donc nous, les calédoniens, avons été désavantagés. » 

Même ressenti pour Matéo Fils qui, lui aussi, s’est senti seul face à son ordinateur au moment d’émettre ses voeux.  « J’ai passé près de deux mois à finaliser mon dossier ParcourSup car j’étais seul devant toutes ces instructions. » 


Dans la pénible attente des réponses d’admissions 


Matéo, qui a candidaté dans sept académies pour faire une licence STAPS (Science Technique des Activités Physiques et Sportives), n'est, pour le moment, toujours pas fixé sur son avenir. « Cette situation est un peu dure à vivre, car j’avais des projets en tête et je ne sais pas s’ils vont ou pas tomber à l’eau. » 


De nombreux outils pour trouver une solution de secours 


Dans le cas de Matéo, la licence STAPS n’étant pas proposée en Nouvelle-Calédonie, le bachelier est considéré d’office comme résidant dans toutes les académies et donc prioritaire. De plus, le taux de réponse positive devrait fortement augmenter au fil des prochaines semaines. 

« Beaucoup de propositions ne sont pas encore arrivées mais ce sera le cas dans les prochains jours. La deuxième chose c’est que ces candidats, à partir du 25 juin, s’ils sont toujours sans solution, vont pouvoir participer à ce qu’on appelle « la phase complémentaire ». C’est à dire que les formations qui disposent encore de places vacantes  à ce moment là pourront faire l’objet d’un voeux de la part de ces candidats. La troisième chose, c’est la commission d’accès à l’enseignement supérieur qui permet à tout candidat qui la sollicite de bénéficier d’un accompagnement et le cas échéant, d’avoir une proposition sur une formation de leur choix. » explique Aurélien Vandrisse, administrateur ParcourSup.

L’an dernier, 86% des étudiants calédoniens inscrits sur Parcoursup fr ont reçu une réponse favorable. 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et José Solia 
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L'interview de Erick Roser, vice-recteur de Nouvelle-Calédonie et directeur général des enseignements
 
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