Les îles Tonga, royaume du Pacifique comptant 110 000 habitants, ont déclaré avoir besoin d'aide pour accueillir le sommet annuel des îles du Pacifique, prévu pour le 26 août et rassemblant vingt-six nations. Même si elle peut sembler minime – Pékin propose vingt motos et "un entraînement à l'encadrement de sécurité à moto", cette aide vient s'ajouter à celle déjà existante pour la construction du stade scolaire qui accueillera le sommet.
Toute intervention de la Chine dans le Pacifique est immédiatement perçue par les Etats-Unis notamment comme une tentative d'élargir son influence dans cette zone. La Chine avait déjà signé un pacte secret de sécurité avec les îles Salomon en 2022, et a également un accord pour entraîner la police à Fidji. "La Chine ne cherche pas à entrer dans une concurrence géopolitique ni à se forger une ’’sphère d'influence”", a assuré à l'AFP l'ambassade de Chine aux Tonga, confirmant l'offre chinoise.
Une aide de l'Australie également proposée
Le chef de la police des Tonga, Shane McLennan, a déclaré que le petit royaume examinait l'offre de la Chine. "Nos capacités actuelles en matière de protection motorisée et de sécurité sont très insuffisantes. Nous avons besoin d'une aide importante", a-t-il déclaré à l'AFP.
L'Australie a indiqué envisager une aide en la matière, mais pour l'instant aucune offre n'a été faite, a-t-il ajouté. Le Premier ministre des Tonga, Siaosi Sovaleni, a assuré qu'il n'y avait "aucune raison de s'inquiéter" quant à l'offre de la Chine. "Cela n'a rien de nouveau. Nous avons toujours travaillé avec la Chine et aussi avec d'autres pays", a-t-il expliqué.
"Aucun rôle de Pékin dans la sécurité"
De son côté, le ministre australien des Affaires du Pacifique, Pat Conroy, a insisté sur le fait que la Chine ne devait jouer "aucun rôle" dans la sécurité des îles de la région. "Les pays du Pacifique doivent s'adresser au Pacifique pour leurs besoins en sécurité." Le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, Henry Puna, a estimé que le rôle de la Chine n'était pas un problème. "Ne laissons pas des étrangers nous faire changer notre façon de penser et nous mêler à ces jeux géopolitiques", a-t-il déclaré aux journalistes, cette semaine, à Nuku'alofa.