Plusieurs élevages de crevettes ont été mis sous surveillance en Nouvelle-Calédonie

"On peut consommer les crevettes qui seraient atteintes de cette maladie, sans aucun risque" selon Stéphanie Sourget, vétérinaire au Sivap
Mercredi 21 décembre, dans un communiqué, le gouvernement annonçait la mise sous surveillance de quatorze exploitations de crevettes. L’analyse des prélèvements a conclu à une possible contamination par une bactérie de la famille des « vibrio ». Cette bactérie qui sévit dans les élevages de plusieurs pays d’Asie n’est pas à prendre à la légère.

Quatorze exploitations de crevettes sur dix-neuf font l'objet d'une attention particulière. Une décision du gouvernement pour éviter toute propagation d'une possible contamination. Celle causée par une bactérie de la famille des "vibrio", suspectée d'avoir infecté ces élevages. 

"C'est un résultat d'analyse en histologie qui a permis de voir des lésions qui sont évocatrices de la maladie causée par ce vibrio, détaille Coralie Lussiez, chef du département biosécurité du Sivap (Service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire). Et pour pouvoir avoir la certitude ou non de cette pathologie, il faut faire des analyses plus poussées, et pour cela il faut envoyer les prélèvements en Australie."

Résultats des tests génétiques à venir

Des test génétiques dont les résultats seront connus dans quelques jours, et forcément très attendus par l'ensemble de la filière, qui redoute cette maladie appelée aussi syndrome de mortalité précoce de la crevette. "C'est une maladie qui a des répercutions importantes pour les élevages dans les pays qui ont déjà été touchés à travers le monde, précise Stéphanie Sourget, vétérinaire au Sivap. Dans certains pays d'Asie, on peut observer 100% de mortalité dans les bassins."

Pour le consommateur, aucune crainte à avoir : ce vibrio est sans danger. "Ce vibrio là n'a aucune toxicité, aucune pathogénicité pour l'homme. Donc on peut consommer les crevettes qui seraient atteintes de cette maladie, sans aucun risque," assure Stéphanie Sourget.

C'est grâce au réseau de surveillance existant qu'a pu être détectée cette maladie potentiellement menaçante pour la production, laquelle pèse pour deux milliards dans l'économie calédonienne.

Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :

©nouvellecaledonie

 L'Ifremer a travaillé sur le sujet des vibrio en Nouvelle-Calédonie.