Depuis ce 17 mai, la police est présente dans les deux principaux campus de l'université de Papouasie-Nouvelle-Guinée à Port-Moresby pour assurer le maintien de l'ordre alors que les étudiants continuent de manifester pour obtenir la démission du Premier ministre.
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Peter O'Neill est accusé de détournement de fonds publics depuis deux ans. Le Premier ministre est même sous le coup d'un mandat d'arrêt, mais il ne peut être interpellé pour le moment, plusieurs recours ayant été déposés.
Depuis plus de deux semaines maintenant, des étudiants de Port-Moresby lui demandent de se rendre de lui-même à la justice et de renoncer à la fin de son mandat. Pour se faire entendre, ils boycottent les cours et manifestent sur le campus. Kenneth Rapa est le président du Conseil représentatif des étudiants :
« On demande seulement au Premier ministre de démissionner, pour qu'il respecte l'intégrité du bureau du Premier ministre. On ne fait rien de spécial, on reste juste là, de manière pacifique, on ne va pas attaquer qui que ce soit. »
Le vice-recteur de l'université, Albert Mellam, a prévenu ce 16 mai que la police débarquerait sur les campus Waigani et Taurama « en raison du comportement de certains étudiants qui s'apparente presque à de la criminalité ».
De nombreux véhicules de police sont en effet arrivés, ce mardi, sur les campus de Port-Moresby. Des policiers armés ont patrouillé « en tant que conciliateurs, pour protéger les gens et les installations », affirme le chef de la police de la capitale papoue, Benjamin Turi.