Polémique sur les contrats de développement

Le Haut-Commissaire, Thierry Lataste, a dit dimanche soir sur notre antenne sa surprise – vraisemblablement désagréable – de découvrir la résolution du Congrès, demandant à l’Etat de respecter ses engagements financiers.
L’Etat estime avoir honoré ses promesses et réfute le chiffre de 9 milliards de restant dû avancé par les élus calédoniens

L’Etat se défend point par point

Premier argument les chiffres et donc les doléances du Congrès sont dépassés, d’au moins trois mois, et depuis les choses ont évolué.
D’une part, l’intégralité de la dotation pour 2016 a été déléguée, d’autre part les 850 Millions de francs de rallonge promis par le Premier Ministre devraient arrivés sous peu.
Ils couvriront des opérations importantes comme :
  •  l’Hôpital de Koné,
  • la piste aérienne de Maré et
  • le logement social en province sud.

L’Etat relèvent des imprécisions voire des erreurs

Un brin agacés, les services de l’Etat relèvent des imprécisions, voire des erreurs dans les dotations en souffrance donnés par les élus.
Par exemple, les besoins à satisfaire des communes ne seraient pas de trois milliards mais d’à peine un milliard de francs.
De même, selon L’Etat, plusieurs investissements revendiqués ont en fait été reportés à la prochaine génération de contrats de développement, ce serait le cas :
  • du musée de la Nouvelle-Calédonie ou encore
  •  de la maison de la santé de Yaté. 

93 % des montants initiaux déjà engagés

En conclusion, l’Etat estime avoir déjà engagé plus de 40 milliards de francs jusqu’à fin 2016, soit 93 % des montants initiaux.
Un peu plus de 2 milliards manquent à l’appel, admet toutefois le Haut-commissariat. Mais cette « ardoise » n’en n’est pas vraiment une pour Paris, qui rappelle qu’une partie de l’enveloppe 2010 – 2016 a été utilisée pour boucler les précédents contrats.