"J’aime bien passer du temps toute seule" proclame Margy dans un sourire. Pourtant, revisiter avec la jeune femme ses souvenirs au fil des ans et des expériences (éclectiques), c’est l’entendre adresser des Big Up réguliers aux différents collectifs qui ont compté pour elle. En premier lieu, le crew GBY (God Bless You), avec lequel elle a pratiqué la breakdance et créé ses premières "chorés", pendant son adolescence à Saint-Michel.
Partout où elle s’est rendue ensuite, Margy a entretenu la passion, assurant des cours de danse. Big Up aussi à la "cohorte 2012", celle des étudiants calédoniens partis pour une formation au CEGEP de Jonquière au Québec… En 2016, Margy revient sur le Caillou après avoir obtenu son diplôme en chimie analytique. De ces années-là, elle garde le souvenir des rencontres avec les étudiants québécois et du reste du monde, et ses road trips aux USA.
Elle y a rencontré un état d’esprit entreprenant et enthousiaste qui correspond au tempérament de la jeune femme, et la pousse par exemple en 2017 à présenter un TedX à propos du "charbon vert". À 28 ans, Margy, originaire d’Ouvéa, semble traverser tous les défis qu’elle entame avec la même curiosité – une qualité qu’elle estime cardinale.
Un Big Up enfin, aux élèves et profs du lycée Johanna Vakié à Houaïlou, où Margy enseignait en 2020-2021 tout en donnant des cours de danse à ses élèves, majoritairement des filles. C’est là-bas qu’est né son dernier projet : lancer une marque de vêtements célébrant les femmes calédoniennes. Pour Margy, encourager les jeunes filles à prendre confiance en elles passe par l’objectif d’"être indépendante dans sa façon de penser".
Ça veut dire qu’il faut prendre toutes les informations, les trier, et à la fin prendre la décision. Cette façon de faire je voulais vraiment la transmettre à mes élèves au lycée. Parce qu’à cet âge-là on est emprisonnée dans le regard des autres via les réseaux… […] Je voulais qu’elles soient indépendantes, autant sur le plan financier, émotionnel que psychologique.
Margy Adjouhgniope