Gaël Yanno, le président du Mouvement Populaire Calédonien (MPC) était l’invité du JT du dimanche 3 avril. Il est revenu sur les listes électorales, les discussions sur l’avenir institutionnel, le référendum de sortie de l’Accord de Nouméa et les relations entre loyalistes.
Liste électorale des provinciales
Concernant les radiations de la liste électorale provinciale, 325 par rapport aux 6000 que demandaient les indépendantistes, Gaël Yanno estime que ce chiffre montre que les listes étaient tout à fait fiables. Mais « ce qu’on oublie de dire c’est que cette année, les parents ont été radiés, l’année prochaine, ce seront les enfants qui seront radiés puisqu’ils n’auront plus de parents citoyens donc probablement qu’on arrivera à un chiffre plus près de 1000, ce qui est d’ailleurs un chiffre très important. »
Gaël Yanno qui regrette un « marchandage » lors du comité des signataires.
Ne pas trahir ses électeurs
Regrette-t-il de ne pas avoir rejoint les rangs des Républicains au Congrès ?
« Le choix que j’ai fait en juillet, c’est un choix en âme et conscience. Moi, la ligne de conduite que j’ai, c’est le mandat qui m’a été confié et qui a été confié à l’ensemble de la liste UCF en mai 2014. Il nous a été confié par les électeurs. Ce qu’on me proposait était d’abandonner cette ligne de conduite et donc j’ai refusé, quitte même, on peut le constater, à perdre la présidence du Congrès. Mais je préfère cela, plutôt que de trahir mes électeurs »
Le référendum de 2018
« Nous notre position, c’est très simplement que nous considérons que le référendum de 2018 comme il est prévu dans l’accord de Nouméa est inévitable. Nous devons tenir un langage de vérité aux Calédoniens. Ce référendum aura lieu, probablement dans le deuxième semestre 2018, et il faut impérativement, c’est ce que nous souhaitons, qu’il y ait une question claire qui soit posée, entre l’indépendance et la France. Il ne faut pas qu’on propose aux Calédoniens l’indépendance ou une sorte d’indépendance molle. Il faut que les choses soient bien tranchées pour qu’ensuite les négociations partent sur une base tout à fait claire. »
« Il y aura forcément accord, mais dire aujourd’hui aux calédoniens qu’il y aura un accord avant 2018, ce n’est pas leur dire la vérité. Parce que si les indépendantistes étaient prêts à de nouveau un accord dans la France, sans le référendum, çà se saurait. »
Le comité de pilotage sur l’avenir institutionnel
L’UCF n’était pas convié à la table des discussions. Gaël Yanno met en cause une alliance entre Pierre Frogier et Philippe Gomès.
« On voit bien qu’il y a tout de même un pacte des sortants de 2017. L’un veut être élu député, l’autre veut être élu sénateur, et donc ils ont décidé de faire la paix pour pouvoir sauver leur réélection. Mais çà, ce n’est pas véritablement l’unité des loyalistes puisqu’on voit bien que sont écartés notamment ceux qui préconisent le référendum, une position tranchée en 2018. Sonia Lagarde a été sacrifiée également, et nous aussi de notre côté. »
« Nous avons fait jeu égal avec le Rassemblement en mai 2014. Comment peut-on imaginer que nous soyons écartés de ces discussions ? Tout simplement je pense, parce que nous avons une position qui dérange".
Espérez-vous pouvoir revenir à cette table des négociations ?
« Je pense qu’à un moment donné la raison l’emportera. En tous cas, ces discussions ne pourront pas engager le camp loyaliste si un certain nombre d’entre eux sont écartés de ces discussions. Et donc il faudra bien qu’à un moment donné, notamment ceux qui préconisent la préparation du référendum de 2018, soient entendus »
Sera-t-il candidat aux élections législatives en 2017 ?
« On est en avril 2016 donc c’est un peu tôt. En tous cas ce qui est certain c’est que le parti que je représente et ses alliés ne pourront pas être absents d’un rendez vous électoral aussi important".
Pour revoir l'intégralité de l'invité politique, c'est dans le JT du dimanche 3 avril à revoir en replay ici
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