Un second tour à nouveau entre Macron et Le Pen, un quinté de tête identique sur le Caillou, où l’abstention atteint des records… Réactions recueillies en Calédonie.
"Sans surprise", "pas suivi", "déception" : paroles d'électeurs
Ecoutez les électeurs interrogés par NC la 1ère ce lundi matin. Entre satisfaction et déception, ils ne semblent pas vraiment étonnés par les résultats.
Micro-trottoir après le premier tour de la présidentielle, par Coralie Cochin
Cette autre équipe de NC la 1ère s'est concentrée sur les jeunes électeurs. Le reportage de Mirna Kilama et Claude Lindor :
Calédonie ensemble (Macron) : "on enregistre les résultats de la politique conduite en Calédonie"
Dans un communiqué commun signé par les parlementaires de Calédonie ensemble, Gérard Poadja, Philippe Dunoyer et Philippe Gomès accueillent les résultats du premier tour avec "humilité" et "responsabilité". Ils en profitent pour appeler la population locale à se mobiliser au second tour de l'élection, le 24 avril prochain. Au passage, ils réitèrent leur soutien au président sortant, maintenant qu'Emmanuel Macron "est le seul aujourd’hui à offrir une perspective politique nouvelle pour notre pays, dans le cadre d’un référendum de projet, annoncé pour juin 2023" indique le document.
Dès le journal radio de 6h30, Philippe Dunoyer livrait son ressenti. Notamment sur le bond en avant du candidat Macron. "On l'espérait et les arguments étaient présents pour qu'on puisse enregistrer une augmentation. Elle est très forte. Il est vrai que la participation est très faible (…). Ce qu’on enregistre, c’est quand même les résultats de la politique conduite par Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie. Parce qu’on ne multiplie pas par 2,5 son score par hasard."
Réaction des députés au micro de Laurence Pourtau et Christian Favennec :
Sonia Backès : "rassembler tout ceux qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron"
"C'était important que les Calédoniens montrent qu'il a été là pour nous (…) et qu'on est là pour lui aujourd'hui", réagit la présidente des Républicains calédoniens, "très satisfaite du score national et local", au micro de Laurence Pourtau et Christian Favennec. En ajoutant : "J'appelle tous ceux qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron et qui ont voté pour des candidats éliminés à nous rejoindre."
Christopher Gygès (Macron) : "les Calédoniens ont été reconnaissants"
Sur le plateau de notre édition spéciale, ce lundi soir, Christopher Gygès s'est à son tour réjoui des résultats obtenus en Calédonie par le président sortant. "Le travail qui a été fait a été reconnu", a-t-il formulé, "les Calédoniens ne sont pas des ingrats".
Nicolas Metzdorf (Macron) : "le résultat de l'organisation des référendums"
Pour le président de Générations NC, interrogé dans la matinale, le score macronien en Calédonie "est le résultat de l’organisation des trois référendums. D’une fermeté face aux revendications indépendantistes parfois un petit peu ubuesques. C’est la volonté d’inscrire la Nouvelle-Calédonie dans la France du Pacifique du XXIe siècle. C’est aussi la façon de garder le lien entre tous."
Premier tour de la présidentielle 2022, réaction de Nicolas Metzdorf
Alain Descombels (Le Pen) : "au deuxième tour et avec moins d'abstention, les cartes seront rebattues"
Côté soutien de la candidate Rassemblement national, qui obtient 23 % à l’échelle nationale et 18,83 % localement, c’est Alain Descombels qui réagissait dans le journal de 6h30. "En Calédonie, [Marine Le Pen] fait 18 [%] parce que M. Zemmour lui a pris les voix qui lui manquent pour revenir exactement au même score que 2017", a-t-il formulé. Pas tout à fait, remarquera-t-on : les suffrages conjoints de ces deux candidats en Calédonie font moins de vingt mille, quand Marine Le Pen en a eus plus de 25 000 au premier tour 2017.
"Sur la Calédonie, il est très clair qu’au deuxième tour et avec moins d’abstention, les cartes seront rebattues", poursuit son soutien. "Après, viendra certainement sur le débat la situation en Calédonie, le chômage qui explose, les caisses qui ont été cramées par l'ensemble des élus sur de nombreuses années et donc des comptes à rendre."
Ecoutez par ailleurs cette réaction d'un autre soutien à Marine Le Pen.
Premier tour de la présidentielle 2022, réaction de Guy-Olivier Cuénot
Agnès Mathevon (Mélenchon) : "Nos idées sont ancrées"
Mélenchon troisième et pas loin derrière la deuxième : Agnès Mathevon, soutien en Calédonie du candidat France insoumise, s'exprimait dans la matinale radio spéciale : "Ça montre à quel point nos idées ont progressé et sont maintenant ancrées dans la population", a-t-elle déclaré. "Dans un deuxième temps, je suis très inquiète par rapport à l'abstentionnisme. Ce que je remarque, et c'est ce que nous combattons par rapport à notre programme, c'est ce système de domination qui maintient les gens dans l'ignorance, la pauvreté."
Virginie Ruffenach (Pécresse) : "ça n'a pas fonctionné"
La cadre du Rassemblement-LR, élue Avenir en confiance, co-présidait le comité de soutien à Valérie Pécresse en Calédonie. "C'est un échec", a-t-elle reconnu ce lundi soir dans notre édition spéciale. "Cette candidate sans doute a manqué de qualités, qui sont peut-être nécessaires pour être à la présidentielle (…), de tribun et d'animal politique", note notamment Valérie Ruffenach.
Et pour le second tour, pas de consigne de vote émanant du Rassemblement : "Notre mouvement a fait le choix de laisser la liberté de conscience aux Calédoniens."
Pascal Vittori (Pécresse) : "une campagne de deuxième tour au premier tour"
Lui aussi faisait partie des soutiens calédoniens à la candidate LR. "C'était compliqué d'exister dans cette campagne entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen", a estimé Pascal Vittori dans la matinale. "Je pense que les événements, que ce soit le Covid ou la guerre en Ukraine, n'ont pas facilité la campagne, pour une candidate qui était nouvelle. Et puis les Français, apparemment, ont fait une campagne de deuxième tour dès le premier tour."
Avec cette remarque, quant aux résultats locaux : "Les Calédoniens aiment bien connaître la personne pour qui ils votent. Emmanuel Macron est déjà venu en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen, également." Pas Valérie Pécresse, même si elle a dépêché sa porte-parole.
Brieuc Frogier (Zemmour) : "ma voix ira sur le candidat Macron"
En fin de matinée, communiqué d’un des soutiens d’Eric Zemmour en Calédonie. Et Brieuc Frogier ne fait pas comme son candidat : au lieu d’appeler à voter Marine Le Pen, il favorise son concurrent. En ces mots : "Le candidat auquel j’ai apporté mon parrainage, Eric Zemmour, qui a fait en Nouvelle-Calédonie un score supérieur à celui de la métropole, ne sert pas qualifié. Dans l’intérêt de la Nouvelle-Calédonie, parce que je crois dans l’action engagée menée par Sébastien Lecornu au nom du président de la République, ma voix ira sur le candidat Emmanuel Macron au second tour." Il est ci-dessous interrogé par Laurence Pourtau et Christian Favennec :
Daniel Goa : "On va continuer à dire à nos militants de ne pas aller voter"
Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, Daniel Goa, récemment réélu à la présidence de l'UC, indique qu'il continuera à dire aux militants de son parti, de ne pas aller voter car "le premier tour, c'est une élection intérieure à la France métropolitaine; ils connaissent les messages, ils connaissent les individus." Puis de poursuivre sur l'abstention, très importante en Calédonie dans ce premier tour. "L'abstention ne résulte pas que des référendums qui ont précédé. Elle résulte aussi du fait qu'il y a un décalage dans le discours; les gens ne se retrouvent pas forcément dedans"
Réaction recueillie par Martin Charmasson et Nicolas Fasquel :
Milakulo Tukumuli : "On voit bien que la droite est en train de chuter"
Le président de l'Eveil océanien s'est exprimé sur les résultats de ce premier tour, indiquant que d'un point de vue calédonien et national, "on voit bien que le parti des Républicains, la droite, est en train de chuter." Pour lui, la pente est descendante et pointe le fait que "l'extrême droite est en train de prendre la courbe inverse, ce qui pourrait très inquiétant."
En mentionnant le prochain comité directeur de l'Eveil océanien, Milakulo Tukumuli indique : "j'ai bon espoir que nous donnions des consignes de vote pour ce second tour." Il répond à Martin Charmasson et Nicolas Fasquel :