La province des îles vote un budget de rigueur tout en préservant l’investissement

L'assemblée de la province îles en décembre 2017.
Comme l’an dernier, le budget primitif adopté par la province des Îles est placé sous le signe de la rigueur et de la baisse des dotations. Il dépasse les 16 milliards, dont trois consacrés à l’investissement.
Si la crise gouvernementale est désormais terminée, la province des Îles a dû préparer son budget sans savoir à combien se monteraient les dotations pour 2018. Elle s’est donc basée sur celles de l’exercice précédent, pour préparer une année qui s’annonce financièrement compliquée. Le budget voté hier, à Lifou, à l’unanimité de l’assemblée provinciale, dépasse les seize milliards CFP. Mais le président a évoqué «un manque à gagner de 700 millions», soit un recul de 5%.

«Depuis 2012, on a perdu près de 2,5 milliards de dotations. Quand la Nouvelle-Calédonie va mal, nous aussi on va mal.»


Préserver la commande publique

«Depuis 2012, insiste Neko Hnepeune, on a perdu près de 2,5 milliards de dotations. Quand on sait que le budget  des collectivités, notamment des îles, est alimenté à presque 90 voire 95 % par les dotations… Quand la Nouvelle-Calédonie va mal, nous aussi on va mal.»
En conservant plus de trois milliards d’investissement, la province îles préserve toutefois la commande publique, en phase avec un tissu économique fragile, composé d’artisans et de petites entreprises à l’asphyxie. L’arrivée de nouvelles taxes, notamment celles liées à l’alcool et au tabac, pourrait représenter un gilet de sauvetage pour le bateau des îles. Le reportage de Philippe Kuntzmann.
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