A Lifou, la serre de la Maison de la vanille abrite 600 plants de la variété Bourbon. Depuis quelques semaines, les bourgeons sortent des lianes. Cette étape débute normalement fin août, début septembre.
Mais « avec les coups de froid qu’on a eus cette année, on est en train de remarquer que d’ici trois semaines, il y aura une bonne floraison sur l’ensemble des vanilles », observe Hilen Wadriako, son directeur.
Risque de pénurie
La floraison de la vanille était timide, l’an dernier. La faute aux fortes pluies générées par le phénomène climatique la Niña. "On n'a récolté que 300 kilos de vanille. C’est très peu par rapport à l’année dernière où on était à deux tonnes de vanille", alerte Hilen Wadriako.
C’est vraiment l’effet Niña… L’année prochaine, on risque d’être en pénurie de vanille.
Hilen Wadriako, directeur de la maison de la vanille
Conséquence : l’exportation de la vanille des Iles est suspendue. Les gousses sont écoulées, en priorité, au niveau local.
Un bon cru
Le directeur de la Maison de la vanille demeure tout de même confiant. La floraison importante présage un bon cru. « Je sais que cette année, on va peut-être atteindre une bonne production. Il y a quatre ans de ça, on était à 6 tonnes de vanille. Je pense que l’année prochaine on va pouvoir atteindre encore cette quantité. »
Le pic de floraison est prévu dans trois semaines. Les marieurs, ceux qui pollinisent la fleur de la vanille à la main, auront du pain sur la planche.