Lino Ijezie ne se lasse pas d’admirer sa petite pirogue, ancrée à la tribu de Hunëtë, dans le nord de l'île de Lifou. Formé à Brest, dans l’hexagone en menuiserie, il s’est plongé dans les livres d’histoires pour construire son prototype, à la manière des anciens. Mais le challenge de la Santal cup, régate prévue l'année prochaine et portée par l’association trois amis Fenanu, est un autre défi à relever. “Les futures pirogues seront seront beaucoup plus grandes de l’ordre de douze à quinze mètres environ, avec dix à quinze marins et des moteurs, pour faciliter la manoeuvre”.
"La pirogue, c'est ce qui rassemble tous les peuples du Pacifique"
L’association trois amis Fenanu, souhaite unifier trois grandes chefferies dans ce projet, qui met en valeur l’histoire de Lifou. “Dans le Pacifique, c’est un symbole. C’est cette connexion qu’il y a eu avec la pirogue. Aujourd’hui, la pirogue, c’est ce qui rassemble tous ces peuples du Pacifique”, assure de son côté Théophile Ijezie, trésorier de l’association.
Taillées dans le sud de l’île, les pirogues sont entreposées près de la base de voile, en attendant leur gréement. Cette régate n’est que le début de ce projet, réalisé en auto-financement, qui mise sur le développement durable. Avec comme pistes, entre autres, la valorisation du transport à voile, ou encore la transformation du plastique, récupéré dans l’océan.