Derrière la fête du Lagon, le besoin de protection

Des pêcheurs, et du poisson à déguster. C’est le principe de la fête du Lagon qui déploie durant trois jours sa quatorzième édition à Mouli, dans le Sud d'Ouvéa. Du poisson attrapé la veille, que l’on peut acheter sur les stands. Des pêcheurs honorés, mais aussi des professionnels très impliqués dans la protection de la ressource. Ils collaborent notamment avec l’Observatoire des pêches côtières de la Nouvelle-Calédonie.

Indicateurs

“Après leur retour de pêche, ils prennent des photos des poissons. Ils nous envoient ces photos à l’Observatoire des pêches", détaille Calvin Paladini, qui en est chargé de mission. "Grâce à une application de la CPS, [la Communauté du Pacifique], ça nous permet de reconnaître la taille, le poids et l’espèce. On va pouvoir en faire des indicateurs sur l’état de santé de la ressource.”

Fermeture

Une préoccupation partagée par les coutumiers. “Sur cette zone du Sud, il y a une zone qui a été protégée pendant trois années", signale Alibi Ouaiegnepe, technicien pour le syndicat des pêcheurs d'Ouvéa. "La grande chefferie avait demandé à fermer la pêche sur cette partie-là suite à des problèmes. Au bout de trois ans, on a vu revenir les poissons, les raies manta. Ça prouve vraiment que dès qu’on déserte un endroit, la nature reprend le dessus.”

Faire connaître

La biodiversité au cœur de l’événement. Sur le stand de Pala Dalik, on peut observer les fonds sous-marins du lagon grâce à des casques virtuels. “Tous les gens ne vont pas dans l’eau", interpelle Sandrine Fréret, membre de l'association. "Il y a des gens qui ne savent pas ce qu’il y a au fond de l’eau.”

La fête du Lagon se poursuit jusqu’à ce dimanche. Avec notamment au programme une démonstration de pêche à la traîne. Autre moment fort, le Trail Air Calédonie qui s'est couru ce samedi matin. Orchestré par Challenge organisation, il a dépassé la centaine d'inscrits.