C’est difficile, de vivre de la sculpture en Nouvelle-Calédonie. D’ailleurs, tous les sculpteurs de mon âge ont rangé les outils. Un travaille à la mine, les autres font d’autres métiers.
Se donner les moyens de la passion
Nous avions rencontré l’artiste en 2014, lors de l’exposition Ko névâ : laisser parler le bois, au centre culturel Tjibaou. Kapoa Tiaou proposait des œuvres figuratives. A l’époque, le sculpteur effectuait des remplacements en tant qu’aide soignant au CHS Albert-Bousquet. Il pouvait subvenir aux besoins de sa famille, tout en conservant assez de liberté pour s’adonner à sa passion.On essaie de faire des œuvres. On aime l’art, c’est notre vie. On a envie de passer des messages, de transmettre des moments forts. Partager avec les gens autour de nous, c’est important.
Une histoire de famille
Doué pour manier le ciseau à bois, Kapoa Tiaou s’impose dans cet art, entouré de ses dix enfants et de sa femme. Une famille de sculpteurs dont les membres exposent régulièrement ensemble, faisant émerger un style reconnaissable, tout en traçant individuellement leur chemin artistique.C’est juste une façon de vivre qu’on a inculquée à nos enfants. C’est-à-dire regrouper les enfants autour de la sculpture pour pouvoir parler des valeurs qui sont importantes. Ils ont pris goût à la sculpture, en même temps.
Ce soir, la Case des artistes évoque «la perte d’une figure emblématique».Réaction également du Centre culturel Tjibaou :
Le sujet de Natacha Lassauce-Cognard :