L’huilerie a vu sa production divisée par trois depuis 2020. Elle est passée de 237 tonnes à 75 tonnes l’an dernier. Une chute significative due à la crise sanitaire et à la baisse du nombre de coprahculteurs réguliers. Ces derniers s’orientent vers d’autres sources de revenus, d’où les efforts faits par l'huilerie pour les motiver.
"L’année dernière, on a augmenté à 140 francs le kilo, explique Sylvère Ouckewene, responsable d’exploitation de l’huilerie. Sur cette somme, il y a nos interventions et aussi les établissements publics. On a différentes actions avec d’autres partenaires pour installer des fours à air chaud."
"Gagner des pièces pour la rentrée"
Mercredi matin, il n’y avait pas de professionnels, mais uniquement des producteurs occasionnels à la recherche de revenus supplémentaires pour la rentrée des classes. Une opportunité pour l’huilerie, qui à cette période, atteint des pics de production : jusqu’à 40 tonnes par mois.
"Il n'est pas question de nous aider, nous qui travaillons déjà, Germain Ouckene, producteur occasionnel. C’est pour montrer l’exemple et dire à l’île que le coprah est son trésor. Ça peut aider ceux qui ne travaillent pas à gagner des pièces pour la rentrée des enfants."
2500 hectares de cocoteraie
"Il faut tout d’abord ramasser le coco, faire des tas et le décortiquer, décrit Julien Toulangui, producteur occasionnel. Il faut voir les propriétaires de four pour chauffer le coco. Ensuite, l’expert passe pour expertiser le coco. S’il pense que c’est prêt, on met dans des sacs pour les vendre à l’huilerie."
Et pourtant, la filière du coprah pourrait attirer les jeunes. À Ouvéa, la cocoteraie couvre une superficie d’environ 2500 hectares, mais seule la moitié est exploitée.