Un drame fait un mort et sept blessés à Belep

Un mort à Bélep après une bagarre à l’issue d’un enterrement. Le drame s’est produit ce lundi. Un homme a tiré des coups de fusil dans la foule faisant un mort et sept blessés. Plusieurs personnes sont en garde à vue. Le calme est revenu ce soir sur l'île. 
[MISE À JOUR]
Selon nos informations, les faits se déroulés à la tribu de Saint-Pierre en fin de journée ce lundi, sur fond de rivalité entre jeunes qui durait depuis des mois, voire des années. De retour d’un enterrement, une bande de jeunes décide d’aller en découdre avec ceux qu’ils estiment être à l’origine de la disparition du défunt.
Ce dernier, roué de coups la nuit du jour de l’an, avait été évacué au Médipôle. Selon nos informations encore, il est décédé il y a quelques jours, plusieurs mois après son agression, des suites d’un cancer.
 

Une bagarre qui dégénère 

Ce lundi, les échanges verbaux fusent jusqu’à un échange de coups. La bagarre entre jeunes dégénère. Un homme, âgé d’une vingtaine d’année selon nos sources, surgit avec un fusil et tire dans l’assemblée, faisant un mort et sept blessés.
Dans la nuit, un hélicoptère de la gendarmerie nationale s’est posée sur l’archipel des Dau Ar, rejoint ce matin, par la section de recherche de Nouméa.
A ce stade, le Parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires avec arme en réunion.
Plusieurs gardes à vue sont en cours indique le procureur de la République. L'auteur du coup de feu s'est lui-même rendu aux gendarmes. 
Des habitations brûlent ce mardi matin à Belep
 

Une situation tendue 

La situation sur l’île a dégénéré depuis ce matin. On apprend que plusieurs habitations ont été brûlées et démontées à la tribu de Saint-Pierre. Des familles, apeurées, ont tenté de sauver ce qu’ils pouvaient avant de fuir au plus vite face à la menace. 
Des expulsés qui ont pu regagner les plantations de l’autre côté de l’île pour se réfugier. Selon nos informations, un barrage filtrant, est positionné par les gendarmes pour contrôler, le passage des véhicules.
Sur l’ile, un calme précaire subsiste, et rappelle que la situation est loin d’être réglée. Il faudra du temps, des palabres et des chemins coutumiers, pour renouer les liens du dialogue.
Le point avec Sheïma Riahi