Une femme de 28 ans a été déférée au parquet, ce mardi 21 mars, en fin de matinée. Auteure présumée du coup de couteau mortel envers un homme de 38 ans, dimanche matin, à Canala, elle est mise en examen pour meurtre par conjoint ou concubin. Et placée en détention provisoire au Camp-Est. "Il ressort des premiers éléments de l’enquête que le couple connaissait des disputes répétées", relate le procureur de la République dans un communiqué diffusé ce mardi soir. "Le concubin pouvant se montrer violent sous l’effet de l’alcool et sa compagne, susceptible de crises de jalousie aigües, sans toutefois être en capacité d’envisager une séparation", poursuit Yves Dupas.
Après une soirée "très arrosée"
Selon son récit, "à l’issue d’une soirée familiale très arrosée, la concubine, qui ne présentait aucun signe d’ivresse, décidait de prendre le volant pour rentrer au domicile familial avec son compagnon et trois amis, fortement alcoolisés". Au moment de déposer le premier passager, le compagnon assis à l’arrière commence à s’énerver, reproche à la jeune femme sa manière de conduire et dit vouloir descendre du véhicule pour rentrer à pied. Elle exprime son désaccord. "Pour l’agacer, l’homme lui aurait dit qu’il allait voir une autre femme", raconte encore le procureur.
Atteint au thorax
"Dans une réaction de colère", l’auteure présumée sort de la voiture "après avoir pris un couteau placé dans le vide-poche du véhicule". Contournant celui-ci, elle se place devant la portière que l'homme commence à ouvrir. Et "alors qu’elle levait le couteau pour lui faire peur", déroule Yves Dupas, il s'est extrait de la voiture, "se retrouvant face à elle". C'est alors qu'il a été atteint au niveau du thorax, ce qui a provoqué sa chute au sol et une importante perte de sang. Le malheureux a été rapidement amené au dispensaire. C'est là que son décès a été constaté.
Une seule blessure mortelle
"Au cours de la garde à vue, écrit le procureur, l’auteure présumée déclarait qu’elle n’avait pas eu l’intention de tuer son compagnon." L’autopsie ordonnée par le parquet a conclu à la présence d’une seule blessure mortelle, perforante, située dans la zone pectorale, compatible avec l’usage d’un instrument coupant ayant atteint le cœur. La jeune femme encourt la réclusion à perpétuité.