La commune de Koné est devenue pionnière en matière de dématérialisation comptable en province Nord. Mardi, elle a signé une convention avec la chambre territoriale des comptes, la direction des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie et le trésorier-payeur.
Cédrick Wakahugnème, avec F.T. •
La convention a été signée mardi à Koné entre le maire, le président de la chambre territoriale des comptes, le directeur des finances publiques de la Nouvelle-Calédonie et la trésorière de la province Nord. Ce projet de dématérialisation comptable et financière a pris forme il y a deux ans. Il s’agit de simplifier aux maximum les opérations comptables pour le paiement des factures. Le but étant que les partenaires travaillent plus rapidement, avec une sécurisation des flux et une moindre utilisation du papier.
«Fluidifier les circuits et les process»
«Cela va fluidifier les circuits et les process», énumère Marie-Laure Colinas, responsable de la trésorerie pour la province Nord. «Nous espérons des gains de productivité. Avec ce procédé, les délais de paiement auprès des fournisseurs vont être raccourcis.» Pendant deux mois, des phases-tests ont été réalisées. Elles se sont avérées très concluantes.
Moins de papier
Avec un objectif affiché en faveur du développement durable, la commune de Koné s’avère dans l’air du temps, en matière de simplification comptable. Après La Foa, qui a pris le train en marche il y a un an et demi, le chef-lieu de la province Nord serait désormais la deuxième mairie calédonienne à se doter du même process.
Trois millions en matériel informatique
Elle a pour cela investi trois millions dans l’acquisition de matériel informatique. «L’enjeu pour la commune est de se débarrasser du tas de papiers que nous avons dans nos armoires», assure Joseph Goromido, le maire de Koné. «Ce système est révolutionnaire. C’est un changement important pour notre collectivité. Aujourd’hui, la dématérialisation permet de communiquer et d’avoir des liens directs avec les institutions.»
Signature électronique
Seul inconvénient du système, la mise en place d’une signature électronique, qui permet à la mairie et surtout au premier magistrat de valider la facturation. En tout cas, la balle est aujourd’hui dans le camp des élus calédoniens.