"Il faut réapprécier la posture, la stratégie du Palika." C’est avec ces mots que Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Parti de libération Kanak, a ouvert cette 2e assemblé générale de l’année.
Le lieu n’a pas été choisi au hasard, la crise nickel et les milliers d’emplois menacés autour de l’usine du Nord, actuellement mise en sommeil sont au cœur du débat politique. "C’est un coup dur pour les indépendantistes qui ont porté ce projet", reconnaît Jean-Pierre Djaïwé.
Durcissement des partenaires politiques
L’AG a aussi été l’occasion d’évoquer la crise, politique cette fois, avec le départ des Loyalistes et du Rassemblement le 21 mars du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et la contestation de la politique économique menée par le président du gouvernement, Louis Mapou, issu des rangs du Palika. "Les partenaires calédoniens se sont radicalisés, regrette Jean-Pierre Djaïwé. Il faut donc réaffirmer la stratégie avec le FLNKS pour démontrer la volonté des indépendantistes de travailler pour un avenir de paix, il n’y a pas d’autre alternative. Ce chemin-là c’est le nôtre."
La réunion avait également pour but d’échanger sur le 42e congrès du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS) qui s’est tenu le 23 mars dernier à Dumbéa. Et notamment, de la demande de retrait du projet de loi constitutionnelle sur l’ouverture du corps électoral, qui doit faire l’objet d’un vote solennel du Sénat mardi.
Le reportage de Camille Mosnier et Ismaël Waka Céou :