La filière nickel de Nouvelle-Calédonie n’en finit pas de faire l’actualité. Et c’est la SLN qui s’apprête à passer une étape supplémentaire : celle du chômage partiel pour la quasi-totalité des salariés en poste au centre minier de Kouaoua.
[MISEA JOUR AVEC SUJET TELE]
Plus aucune activité sur le centre minier de la SLN à Kouaoua depuis un mois. Il y a eu le blocage par le collectif «usine du Sud = usine pays», le 2 décembre, suivi par l’incendie de la serpentine le 10. Conséquence directe, le déclenchement de la mesure de chômage partiel pour les quelque 200 personnes qui travaillent sur le site.
Explications par Brigitte Whaap et Carawiane Carawiane :
Examiné en CE
Après l'examen de la proposition, hier, par le comité d’entreprise du centre minier, c’était l’objet du comité central d’établissement réuni ce mardi à Nouméa.
On n'a aucune visibilité en termes de reprise des activités, avec des installations qui ont été plus que vandalisées. Plus aucune visibilité sur le dénouement de cette situation donc la direction a décidé de faire appel, auprès de la DTE, à une demande de chômage partiel sur Kouaoua.
Sur les autres centres du Nickel
Kouaoua n’est pas le seul site minier de la SLN touché par des blocages. Celui de Népoui, à Poya, est complètement à l’arrêt. A Thio et Koumac, on travaille sur mine mais le chargement se fait au compte goute. Seule la mine de Poum fonctionne normalement. C’est l’ensemble de l’activité de la SLN qui inquiète les syndicats.
Le stock s'épuise. La trésorerie, c'est pareil. On est en train de crever à petit feu, là. C'est un appel à la raison : demander à chacun de continuer dans son combat, mais il ne faut pas tuer la SLN pour faire l'usine du Sud. Pour débloquer la situation, il faut laisser travailler les travailleurs de la SLN. KNS et NMC ne sont pas bloquées.
Demande imminente
Prochaine étape pour la mise en place du chômage partiel à Kouaoua, la demande auprès de la direction du Travail d'ici la fin de la semaine, avant la validation du gouvernement. Seules resteraient sur site quelques personnes dédiées à la sûreté et à la maintenance. Mais l’inquiétude demeure sur l’alimentation des fours de Doniambo en minerais.