Covid-19 : une épidémie qui mine la SLN

A l’usine de traitement de Tiébaghi, à Koumac, septembre 2021
Sur le site minier de la SLN, à Tiébaghi, on comptait jeudi un seul cas de Covid depuis le début de la crise sanitaire. Prise de température, équipes réduites, gestes barrières : tout a été fait pour sécuriser les employés. Malgré tout, 40% sont absents. Conséquence : une baisse de production.

C’est depuis un tuyau hydraulique que le minerai arrive à l’usine de traitement de Tiébaghi, tout au Nord du pays. Il est transformé en trois types de produits : deux sables, plus ou moins fins, qui seront exportés, et un concentré de fine à destination de Doniambo, sur Nouméa.

A l'entrée du site SLN de tiébaghi, septembre 2021.

 

Des équipes réduites

Actuellement, quatre salariés font fonctionner la laverie. Ils devraient être six. "Pour que l’usine puisse tourner, il faut qu’on soit six au minimum. Là, il y a des équipes où on est tombé à quatre personnes par équipe", témoigne Pressylia Grimigni, coordinatrice de performance de l'unité de traitement du minerai.

"On a fait des marches dégradées où on a réparti les personnes selon les secteurs. Et si il fallait arrêter un atelier parce qu’on ne pouvait pas le faire tourner, hé bien on arrêtait l’atelier."

Au poste de contrôle de l'usine.

 

Rassurer

Tout a été mis en place, en termes de sécurité, pour rassurer les salariés : un sens de circulation, un maximum de deux personnes dans chaque pièce. Des kits sanitaire ont été distribués. Des mesures indispensables, pour Vincent Lethezer. Il est pilote à l'unité de traitement du minerai en aval.
 

Je suis plus rassuré de venir au travail que d’aller au magasin. Il y a tout qui est à disposition, le gel, les masques. Et il n’y a pas plein de monde. Bonne cohésion d’équipe, tout le monde respecte les gestes-barrières.

Vincent Lethezer, salarié

 

 

Il a fallu s'adapter

Malgré toutes ces mesures prises par la société Le Nickel au site de Tiébaghi, 40% des employés sont absents. Première conséquence : une baisse de l’activité. Pour poursuivre la production, il a fallu s’adapter.

"On joue sur nos stocks. On en a un certain nombre, que ce soit sur la partie basse ou la partie mine", explique Arnaud Bondoux, chef de centre, directeur des mines de la zone Nord. "C’est ce qui nous permet de temporiser. On est en train de travailler également sur mine, sur des solutions pour aller directement chercher le minerai. Pour nous permettre de fonctionner à peu près normalement avec les moyens qu’on a."

Le but, c’est vraiment de rassurer les gens sur les conditions sanitaires sur le site minier pour que le personnel puisse revenir et nous permettre de rattraper le retard. Je suis assez confiant sur un retour du personnel une fois qu’on aura passé le pic de l’épidémie.

Arnaud Bondoux, chef de centre

 

Caméra thermique pour une prise de température sans contact.

 

En plus des outils tels que la caméra thermique, qui permet de prendre la température sans contact, d’autres mesures vont être mises en place rapidement, comme le dépistage antigénique.

Un reportage de Brigitte Whaap et Philippe Kuntzmann :

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