A Koumac, le RSMA adapte ses formations et intègre les gestes barrières

Stagiaire du RSMA de Koumac.
Le RSMA, le régiment du service militaire adapté, a redémarré ses activités le 4 mai. Avec en plus l’intégration des gestes barrières pour les formateurs et leurs stagiaires. 
Christophe Pamoiloun retrouve avec plaisir sa formation agricole. 
« Ça fait du bien. Franchement, c’était un peu compliqué de rester à la maison ».
La crise sanitaire passée, ces jeunes ont réintégré depuis une semaine le régiment du service militaire adapté. Une adaptation qui n’a jamais été autant d’actualité : les gestes barrières sont désormais intégrés dans les formations. 
Par exemple, pour la distanciation, une personne par rang de légumes. 
 

Répondre aux besoins 

Les encadrants ont aussi décidé de renforcer la section maraîchage. Objectif : répondre à un besoin révélé durant le confinement, l’autosuffisance alimentaire. 
« Les plantes se parlent entre elles, tout un réseau de racines dans la terre. Il y a des niveaux de terres… c’est large, il y a plus de choses encore à apprendre » confie Christophe Pamoiloun.
 

Le problème des stages

Le Covid-19 a bouleversé aussi le cursus des futurs auxiliaires d’autonomie. Avant la crise, Djamila Moueaou était en stage en Ehpad pour finir la formation. A présent, elle va devoir prolonger son séjour au RSMA. 
« Un mois de confinement, donc du coup, je suis obligée de prolonger ma formation pour quatre mois encore de formation. Je referai encore des stages, mais là, les structures ne vont pas nous accepter parce qu’il y a déjà d’autres aides stagiaires. »

Sur le territoire, de nombreux secteurs sont en crise, comme le bâtiment et la restauration. Le RSAM a donc trouvé une alternative. 
« Nous avions des formations qui nécessitaient d’aller faire des périodes d’application en entreprise que nous ne pouvons pas faire actuellement. Les entreprises redémarrent un petit peu difficilement ces temps ci, donc, nous avons réinternalisé les formations » explique le colonel Baller, chef de corps du RSMA. « Par exemple, les apprentis cuisiniers travaillent à notre profit, et au profit des équipes qui restaurent actuellement le RSMA et font leur stage chez nous ». 
Le défi imposé par le Covid-19 est aussi logistique. Le régiment va devoir intégrer en deux mois l’équivalent de trois mois de nouvelles recrues. 
Le reportage de David Sigal et Camille Mosnier 
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