Pas d'entrave à la circulation mais une forte mobilisation des transporteurs du Nord ce mardi à Koumac. Le temps d'une demi-journée, près de 25 bus étaient positionnés sur les trottoirs le long de l'artère principale du village. Ce déploiement de véhicules avait pour but de marquer les esprits avec un mot d'ordre : la préservation de leurs emplois.
Marché public rétréci et forte concurrence du Sud
Après la crise insurrectionnelle du 13 mai dans le Grand Nouméa, les destructions des bâtiments et des emplois ont causé une perte drastique de revenu pour les populations et pour les collectivités. Un séisme économique et social, dont les répliques se font ressentir jusqu'aux provinces Nord et Îles.
Des contrats publics non renouvelés en 2025 ?
Entrepreneurs et salariés craignent une baisse de leur activité. Ils risquent un non renouvellement de leurs contrats avec les communes en 2025. Devenant ainsi, les victimes directes des réductions de budgets.
A 26 ans, Giovanni Williams gère sa société de transport sur Poum. L'année dernière, la fermeture de la mine SLN sur sa commune, lui a fait perdre 60% de son chiffre d'affaire. C'est grâce à son contrat de transport scolaire avec la mairie, à peine renouvelé, que Giovanni Williams a pu maintenir son activité. Mais cela a eu un coût : la baisse de ses tarifs de 30%. Donc, perdre ce marché public est inconcevable.
Vers la création d'un syndicat des transports scolaires
Dans ce contexte, dix sociétés de transport originaires de Voh jusqu'à Pouébo se sont fédérées autour de ce même objectif : sensibiliser les institutions par rapport aux restrictions budgétaires afin d'éviter de perdre des marchés face aux entreprises du Sud plus compétitives.
A l'issus de cette mobilisation, un syndicat des transports scolaires du nord devrait être créé.