La Province Nord défavorable à l’entrée d'un Etat-actionnaire dans la STCPI

Ce vendredi, l’éxécutif a présenté un vœu devant l’assemblée. A l’unanimité, ils se sont opposés à la cession symbolique d’une action STCPI en faveur de l’Etat.
C’était la dernière étape juridique et politique sur les négociations entre l’Etat et la STCPI, entité qui porte la participation des provinces dans la SLN.

Les élus de la Province sud ont validé les conditions du prêt accordé à la STCPI  et à la SLN. 
Un feu vert sans les indépendantistes qui se sont abstenus.



Or, l’assemblée de la Province Nord, elle s’est prononcée ce vendredi sur une possible cession d’une action STCPI en faveur de l’Agence des participations de l’Etat.
L’exécutif s'est dit défavorable.
Un voeu a été voté en ce sens.
 

Un vœu et trois questions cruciales

Paul Néaoutyine, le Président de la Province Nord  a proposé une suspension de séance.
Ce lapse de temps devait permettre aux trois groupes politiques de l’assemblée de se prononcer sur trois articles de ce vœu , à savoir donner un avis favorable ou défavorable:
  • «  sur la renonciation de Nordil à exercer son droit de préemption sur l’action STCPI », 
  • «  sur l’agrément de l’Agence des participations de l’Etat  en tant qu’actionnaire de la STCPI et
  • « sur la modification des statuts de la STCPI si une action devait être céder par Promosud à l’APE ». 
 

Ne plus revenir en arrière

Le vœu et l’ensemble de ces articles ont été approuvés à l’unanimité.
« C’est important que sur ce sujet, l’assemblée de la Province Nord donne une position commune », souligne Paul Néaoutyine, à l’issue du vote.
« La STCPI a été crée sur la base de l’accord de Nouméa. Le but était de permettre aux intérêts Calédoniens de rentrer dans Eramet et surtout la SLN », poursuit le président de l’exécutif , tout en rappelant, « que la SLN étant une société de transformation historique pour la Nouvelle-Calédonie, un aspect de l’Accord de Nouméa précise que les outils de développement détenus partiellement ou en totalité par l’Etat doit être mis à la disposition de la Nouvelle-Calédonie pour assumer son propre développement ».

Cette décision pourrait remettre en cause les négociations entre l’Etat et la STCPI. 

A lire, la réaction du député.

Philippe Gomès regrette la prise de position des élus de la Province Nord. 
 

" Défendre des symboles, oui. 
Au prix de la destruction d’équilibres très difficilement construits, non.
A fortiori si l’entreprise SLN risque d’en payer le prix.


" Défendre des symboles, oui. 
Au prix de la destruction d’équilibres très difficilement construits, non.


Nous avons désormais un mois pour tenter de trouver une nouvelle porte de sortie à la SLN, avec les autresacteurs du dossier au premier rang desquels les principaux actionnaires d’Eramet : l’Etat et la famille Duval "