Le niveau d’alerte sécheresse déclaré à Voh, Koné et Pouembout

Le niveau d'eau du captage de Grambaou, à Koné, au plus bas ce vendredi.
Le comité sécheresse de la province Nord tenait ce vendredi 20 septembre, sa première réunion de l’année. Composé des représentants des trois communes : Voh, Koné, Pouembout, mais aussi d’Aquanord, du SIVOM VKP, de la province Nord et de la DAVAR, ses membres ont décidé de placer en niveau alerte sécheresse et pénurie d'eau, les trois communes concernées.

Un manque d'eau qui préoccupe. Il a poussé le comité sécheresse VKP à tenir sa première réunion de l’année, ce vendredi 20 septembre, au matin. Ses membres ont décidé de placer en niveau d'alerte sécheresse et pénurie d'eau les communes de Voh, de Koné et de Pouembout. “On a déjà commencé à sensibiliser la population depuis une dizaine de jours, mais le fait de compiler tous les indicateurs : que ce soit la météo, le suivi des nappes phréatiques et des rivières, nous mène à penser qu’on va être dans une situation difficile, dans les semaines à venir”, révèle Arnaud Banfi, le directeur du SIVOM de Koné.

Une situation compliquée puisque les nappes phréatiques et les rivières de Pouembout et de Voh sont à un niveau d'étiage. Des niveaux équivalants à ceux de 2019, l’année de "référence" en terme de sécheresse, après plus de quatre ans marqués par le phénomène météorologique El Niño. Un niveau atteint de manière précoce cette année, puisqu'en temps normal, le territoire s'en approche au mois d'octobre, novembre. 

Restriction de l'utilisation de l'eau

Des mesures sont donc prises, avec notamment une restriction de l’utilisation de l’eau. “C’est tout d’abord limiter l’usage de l’eau à l’usage vital, c’est-à-dire : boire, se laver et se nourrir. Tous les usages récréatifs ou non essentiels de l’eau vont être interdits”, détaille le directeur du syndicat intercommunal de la compagnie des eaux de Koné.

Dès aujourd'hui, il est donc interdit :

  • D’arroser les pelouses et jardins d’agrément,
  • De laver les véhicules,
  • De nettoyer au jet les terrasses, bâtiments, docks et autres locaux de stockage (hors nécessité de salubrité publique ou pour raisons sanitaires),
  • De remplir les piscines, bassins et les fontaines privés,
  • De jouer avec l’eau ou de la gaspiller,
  • De laver ou arroser les voies de circulation, sauf impératif sanitaire,
  • De remplir des citernes et des cuves pour ces pratiques interdites. 

Le niveau alerte est le second sur trois, avant celui de crise. “On est au niveau juste en dessous de la crise, dans lequel les communes sont emmenées à prendre des arrêtés municipaux pour restreindre l’usage de l’eau. Mais on n'est pas encore dans le risque de ne plus avoir d’eau du robinet du jour au lendemain”, poursuit Arnaud Banfi.

Suivre sa consommation 

Les habitants sont aussi invités à utiliser l’outil qui leur permet de suivre leur consommation et à signaler, au SIVOM VKP ou à Aquanord, tout constat de fuite sur le réseau public d'eau potable. “Depuis l’année dernière, la télé-relève est déployée sur les compteurs dans les villages, donc la plupart des abonnés ont un outil qui leur permet de suivre leur consommation et détecter des fuites. On les encourage à utiliser cet outil, à rechercher et réparer leurs fuites et limiter le gaspillage et l’utilisation non essentielle de l’eau”, indique le directeur du SIVOM VKP.

Arnaud Banfi, directeur du SIVOM VKP, interrogé par Brice Bachon et Camille Mosnier : 

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