A Ouégoa, exploitations dévastées et course contre la montre avant la rentrée

Bananiers couchés par milliers, champs de tarots et d’ignames dévastés: les exploitants agricoles de Ouégoa ont subi de gros dégâts au passage d'Oma. Ouégoa où le nettoyage de la commune prend une dimension particulière au niveau des écoles. Il faut que tout soit prêt pour la rentrée lundi.
 
Un spectacle de désolation: sur l’exploitation de Lucien Cuter, plus d’un millier de bananiers ont été détruits par la force des vents et les inondations. L’homme est agriculteur à Ouégoa depuis une quinzaine d’année. Dans ses champs, il a tout perdu, lui qui se réjouissait déjà de récolter ses premiers régimes au mois de mai. Des plantations de tarots et d’ignames décimées, des bananiers au ras-du-sol: l’ensemble des exploitations de la commune ont été durement touchées. Et si le bilan est lourd pour les agriculteurs, beaucoup savent qu’ils ne seront pas totalement indemnisés.
 
A Ouégoa, Joël Carnicelli face à sa bananeraie dévastée.
 

Récupérer ce qui peut l'être

Près du Diahot. Le fleuve charrie des branches d’arbres et des eaux boueuses. La veille encore, des pastèques emportées par l’affluent côtoyaient les nénuphars. Le regard anéanti, Joël Carnicelli ne cache pas sa déception. Dans sa plantation de bananes, il essaye de récupérer quelques régimes, ou en tout cas ce qui peut l’être. Difficile sera le retour à la normale. Les agriculteurs espèrent obtenir le soutien des autorités pour pouvoir se remettre sur pied. Passé le temps de la dépression, l’heure est désormais à la constatation des dégâts par les assurances. Une étape décisive pour les professionnels, qui espèrent être indemnisés rapidement.
Le reportage de Cédrick Wakahugnème. 

Diagnostic dans les écoles

Pendant que les cultivateurs constatent les dégâts et s'efforcent de dégager leurs champs, la communauté éducative de Ouégoa livre une course contre la montre pour rendre possible la rentrée scolaire qui a été reportée à lundi en province Nord. Près de 300 écoliers sont concernés. Or, jeudi matin encore, la route qui mène à la mission catholique de Bondé était impraticable. Un engin de la mairie est intervenu pour dégager l’amas de bambous qui obstruait le pont, axe principal pour accéder à l’école de la Ddec. 
 

Direction l'école de Bondé

Une bénédiction pour Catherine Bénébig, la directrice d’école, qui a ainsi pu accéder à son établissement. Après avoir constaté que la dépression n’avait pas fait de gros dégât, les employés ont coupé et ratissé les branches d’arbre tombées au sol. Près de 120 écoliers sont attendus à Bondé à la rentrée mais ce jeudi, le courant n’avait pas encore été remis sur l’ensemble des installations.
 

Jamelonnier à terre

Même scénario à l’école du village: le personnel de l’école qui dégage les branches et remet les bancs dans le faré, en attendant que les employés municipaux coupent le grand jamelonnier, jeté au sol par les vents d'Oma. Mais là encore, pas de gros dégât à déplorer. 
Le reportage de Cédrick Wakahugnème.