Vallée de la Tiwaka, le mercredi 22 septembre. Ce matin-là, la vaccination mobile déployée par le dispensaire de Poindimié vient au contact des habitants qui ne se déplaceront pas au village. A la maison commune de la tribu, les patients s’entretiennent avec le Dr Elizabeth Moukalou. Avant de passer au lavage des mains, à la prise de renseignements, puis à l’injection avec l’infirmière Coline Stagnitto.
Traversé la rivière
Léonie fait partie des 29 habitants venus recevoir leur première dose. Elle habite sur la rive gauche de la Tiwaka. "J’ai traversé la rivière pour venir me faire vacciner", raconte-t-elle en langue. "Je n’ai pas de véhicule pour aller au village. Et ils ont déjà dit qu’il ne faut pas être plusieurs dans une même voiture car on peut se contaminer."
Oudjié, habitant de Tiwaka, a lui aussi saisi cette occasion : "C’est trop loin au village et il y a peut-être des cas positifs, c’est plus sûr ici." Même son de cloche chez Edouard. "Quand on regarde la télé, ça fait peur, la maladie. Donc il vaut mieux se faire vacciner", résume le vieil homme.
Pour répondre à une demande
L’équipe de la vaccination mobile joue la proximité. Cette action du centre médico-social a commencé la semaine passée afin de répondre à une demande. "Des gens en tribu, notamment, qui n’avaient pas de moyen de locomotion pour venir au dispensaire. Qui avaient peur, aussi de se déplacer. Ou les vieux chez eux en mobilité réduite", énumère le Dr Moukalou, médecin au CMS de Poindimié. Et elle ajouter : "Les fins de journée, quand il nous reste des doses, on va faire aussi du domicile."
29 injections, c’est un chiffre conséquent, d’après l’équipe : la majorité des gens se rendent au dispensaire. Elles sont deux équipes à assurer la vaccination mobile, par district, à Poindimié. La commune compte une vingtaine de tribus. Dont Tiwaka qui s’étend à la fois sur Poindimié et Touho.
Voyez le reportage de Marguerite Poigoune :