Regroupés devant l’agence OPT de Poindimié, les agents de la côte Est sont en grève ce lundi 15 janvier. Pour l'heure aucun accord n'a été trouvé entre la direction et le SFAO OPT, qui dénonce une réorganisation imposée. Lorenza Enoka est la chef d’agence de l'office de Poindimié : "on avait cet acquis-là d'avoir un responsable de zone sur Poindimié. Aujourd'hui, on ne l'a plus, on est lésé dans l'histoire, on n'est pas écouté, pas consulté sur ce découpage. Donc, l'impact va se ressentir sur les services à la population, les usages de nos gens ici vont être moins défendus." À savoir que la fermeture des agences n'est pas à l'ordre du jour.
Des agences qui vont dépendre de Koné ou Bourail
Lionel Woreth, secrétaire adjoint du CE de l’OPT et membre du bureau exécutif de la Fédé explique ce redécoupage : "Il faut savoir que dans le cadre du nouveau plan stratégique, il a été décidé de faire un redécoupage des agences et de supprimer la zone Est." Un redécoupage qui concerne les agences de Pouébo à Houaïlou, celles qui sont en grève, ce lundi.
"Une partie d'entre elles va dépendre de Bourail, une autre partie, de Koné", atteste Lionel Woreth. "On sait que les problématiques sont différentes entre la côte Est et côte Ouest (...) Une des rares choses qui marchait, c'était d'avoir un responsable de zone qui permettait de faire remonter les problèmes. On a affaire depuis quelques semaines à un mur, et malgré deux réunions avec le directeur général, on a eu une fin de non-recevoir."
"On se donne six mois pour tester cette réorganisation"
Le directeur général de l’OPT, Thomas De Deckker, déplore que ces problèmes internes aient des répercussions sur le quotidien des Calédoniens. Il revient sur la fusion des zones historiques de l’office : "avant cette réorganisation, il y avait cinq zones qui géraient les 54 agences et annexes de l'OPT. On a redécoupé les missions des agences et en faisant ce redécoupage, on a amoindri les fonctions et attributions des responsables de zones. Ce qui fait qu'on a divisé les agences, non plus en cinq zones, mais en trois zones seulement. On se donnait six mois pour tester cette fusion (...)." Et de conclure : "On n'est pas fermé à la discussion, mais il faut donner une chance à cette réorganisation."