Journée "écoles mortes" à Poindimié

Une banderole alerte la population sur les motifs du mouvement.
Dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, les enfants du groupe scolaire de Tyé, dans la commune de Poindimié, ont été priés de rester à la maison ce jeudi 25 août. L’appel a été lancé par l’Association des parents d’élèves. Elle entend ainsi interpeller les autorités concernées sur les vols, la destruction et autres saccages, en recrudescence dans les établissements scolaires.

C’est un phénomène quasi récurrent au sein du groupe scolaire. A chaque retour de vacances, plusieurs vols sont signalés. Cette fois-ci, ce sont les parents d’élèves qui montent au créneau. Par conséquent : le groupe scolaire de Tyé, à Poindimié, tourne au ralenti, ce jeudi 25 août, avec seulement sept élèves en primaire et une quarantaine au collège, pour la plupart internes. Le mouvement initié par l’APE a donc largement été suivi. 

Dire "Stop !"

Il s’agit pour elle d’engendrer une prise de conscience auprès de la DDEC - Direction diocésaine de l'enseignement catholique - et du public, sur les vols à répétition constatés depuis l’an dernier. Des vols et saccages perpétrés dans les établissements du groupe scolaire et qui touchent particulièrement le matériel des élèves, à savoir des ordinateurs et autres périphériques numériques. 

"Il y a des vols de matériels notamment au CDI qui viennent d'être acheté et qui ont été volés. Il y a aussi du matériel dans une classe de CM1 qui a été volé, notamment l'ordinateur " précise Marina Hiotua, la présidente de l’APE de Tyé. Sans compter  que l'école maternelle a été visitée, alors qu'elle ne l'avait jamais été jusqu'à présent. 

De son côté, la Direction Diocésaine de l’Eglise Catholique dénonce ces agissements qui nuisent au fonctionnement des écoles. Elle a d’ailleurs porté plainte auprès de la gendarmerie pour vols. "Nous condamnons ces actes qui sont perpétrés au sein des établissements, surtout que ce sont des outils pour nos enfants" explique Dieudonné Qaezé, en charge de l’accompagnement des établissements scolaires. 

De la lumière, s'il-vous-plaît

Le bureau de l’APE, présent sur place, est excédé et il l’a affiché sur les banderoles déployées. Dans son message, une revendication toute simple : l’éclairage dans des endroits bien précis des établissements du groupe scolaire. Boae Poignide, père de famille concerné, "regrette" cette époque où il était élève "et où il n’y avait pas de vol". L’APE a été rejointe par le personnel enseignant via un débrayage organisé en fin de matinée. Les cours reprennent ce vendredi.