Marie–Berthe Tiemounhou cultive ses produits dans le champ familial à Tiwaka et les revend à quelques mètres de là, en bord de route. Chouchoutes, citrouilles, cresson, brèdes... D’habitude, elle n'est là que le mercredi et le vendredi mais là, elle profite de ce long week-end de l'Assomption et de la fermeture de nombreux commerces pour garnir son étal.
"Au moins, je sais d'où ça vient"
À sa vue, les automobilistes ralentissent puis s'arrêtent. Comme cette dame, qui préfère donner de l’argent "aux gens des tribus". “Et puis je sais d’où ça vient.”
L'association NKAT veut justement mettre en avant les marchés de bord de route. "Seuls revenus pour certains", observe Cécile Poidyaliwane, chargée de coordination de l’association. Depuis trois ans, plus de 70 exposants des districts de Ouaga et de Bayes, à Poindimié, tiennent un marché une fois par mois pour valoriser le travail de la terre. Il a normalement lieu le deuxième week-end du mois. Mais ce lundi, les exposants étaient exceptionnellement réunis à Ouaga.