Quand un habitant de Ponérihouen décède en dehors de la commune, dans quel cadre est-ce à la mairie de financer le transport du corps? Cette question délicate a fait l’objet de discussions lors du dernier conseil municipal, consacré mercredi au vote du budget.
A Ponérihouen, une délibération datant des mandatures précédentes prévoit que la mairie prenne en charge le transport des habitants décédés, depuis Nouméa. Il s’avère que certains transports de corps s’opèrent depuis d’autres communes vers Ponérihouen, aux frais de la municipalité. Et que ce service rendu à la population devient de plus en plus coûteux pour la collectivité.
Ses explications recueillies par Marguerite Poigoune.
Evolution de la carte sanitaire
C’était l’objet d’un débat qui a eu lieu en mairie mercredi matin, lors du conseil municipal consacré au budget. «Le montant devient trop excessif. Il faut pouvoir cadrer pour maintenir un niveau acceptable», explique le maire. Pour Pierre-Chanel Tutugoro, plusieurs éléments entrent en jeu: «La cartographie sanitaire de la province, qu’on ne maîtrise pas, évolue. Aujourd’hui, on a un centre hospitalier à Koné, sur Koumac et à Poindimié, on a une multiplicité de points de transfert possibles.»Décisions familiales
«Fait nouveau, aussi, qui va avec notre quotidien et qui s’accentue, c’est qu’on ne maîtrise pas les paramètres des décision des familles, décrit le maire. Elles décident parfois de se prendre du temps pour organiser l’enterrement des membres de leur famille. Demandent à retransférer des corps depuis la tribu, depuis la commune, vers des communes équipées de chambre froides. Et au retour, la question qu’on pose, c’est quid du financement de ces transferts-là?.»Délibération-cadre
Une délibération-cadre doit être proposée à un prochain conseil municipal, pour encadrer cette démarche. «Elle va confirmer et affirmer que la mairie ne prendra dorénavant en charge que le rapatriement des corps vers la commune», annonce Pierre-Chanel Tutugoro.Ses explications recueillies par Marguerite Poigoune.