Une colonie de puffins dévastée à Pouembout

La Société calédonienne d’ornithologie a déposé plainte après la découverte de plusieurs puffins du Pacifique retrouvés morts à Pouembout, en fin de semaine dernière. Une colonie établie plage de Franco, qui aurait été dévastée par le chien d'un campeur.
C’est la deuxième fois que le président de la SCo vient sur les lieux, et son regard est de nouveau attristé. La semaine dernière, sur cette plage de Franco, commune de Pouembout, David Ugolini est alerté par ses bénévoles après la découverte macabre de plusieurs cadavres de puffins du Pacifique. «D'après des témoins présents au moment des faits», précise la Société calédonienne d'ornithologie, les puffins auraient été tués par le chien d'un campeur négligent qui n'a pas pris la peine de maîtriser son animal.»
 

«On est en colère»

«On est en colère», réagit David Ugolini. «Les puffins sont des oiseaux marins qui font partie des espèces menacées et protégées par le code de l’environnement de la province Nord, rappelle le bénévole. Mais au-delà de ça, cette espèce, comme le cagou, est emblématique de la Nouvelle-Calédonie.» Sur le sol, un cadavre de puffin en décomposition avancée. L'oiseau, en partie dévoré, présente un trou béant au ventre. «Il a été broyé avec les ailes. On voit qu’il a été totalement désarticulé, déplore David Ugolini. Il n’avait aucune chance de s’en sortir.»
  

Richesse de la commune

La commune de Pouembout compte la plus grande colonie de puffins du Pacifique en Calédonie. Leur présence est remarquée dans la zone de Pindaï et l’oiseau a notamment pris ses quartiers sur la plage de Franco. Des lieux de passage, ce qui n’est pas sans risque : des puffins sont parfois retrouvés morts.
 

Ecrasés sur la route

«En 2017, après le massacre d’une colonie, nous avons immédiatement porté plainte, relate le bénévole. Mais sinon, de manière habituelle, on compte aussi des oiseaux écrasés sur la route. Malheureusement, les gens ne font pas forcément attention.» Dès cette nouvelle découverte, la SCO a déposé plainte à la gendarmerie de Koné.