Municipales à Pouembout : deux listes qui regardent vers la jeunesse

En jaune, le «Mouvement citoyen» de Yann Peraldi. En mauve, «Ensemble pour un destin commun» de Jean Naouna.
A Pouembout, deux listes sont lancées dans les municipales : «Mouvement citoyen», menée par l'actuel premier adjoint Yann Peraldi, et «Ensemble pour un destin commun», de l'ancien maire Jean Naouna. En trente ans de provincialisation, la population a presque triplé. Quels projets pour la jeunesse ?
Une pincée de vieux briscards dans une liste fortement rajeunie, avec une moyenne d’âge autour de la quarantaine : la liste Ensemble pour un destin commun chercher clairement à séduire la population nouvelle résidant au village de Pouembout. 
 
 

«Accompagner toute la jeunesse»

Emmenée par Jean Naouna, ancien maire, les indépendantistes jouent l’ouverture lors de la conférence de presse. Mais restent lucides cependant, ils savent qu'aucun cadeau ne sera fait aux futurs élus. «Nous, on arrive en fin de cycle, lance le candidat avec un sourire. Mais on est là pour les accompagner. Et surtout, ce qui est proposé dans [notre] programme, c’est d’accompagner toute la jeunesse locale.»
 

Dans chaque liste, de jeunes colistiers

Ailleurs, à Pouembout... Ambiance champêtre, à la tribu de Paouta, pour le Mouvement citoyen. Emmené par le premier adjoint au maire sortant, un ancien instituteur qui a fait ses classes ici, il mise aussi sur la jeunesse de ses membres. Jeunes mais pas inexpérimentés. Les colistiers de Yann Peraldi ont largement ouvert les portes aux derniers arrivants sur la commune. 
 
 

Un manque

Un constat, cependant. Le château Grimigni, lieu de cohésion sociale, a progressivement fermé ses portes aux animations quand le club sportif s’est mis en veille. Il est urgent de se tourner à nouveau vers les besoins de la jeunesse. 
 

Deux pôles en projet

«On a pour idée de développer un pôle sportif et un pôle socioculturel, annonce le candidat. Le pôle sportif tournerait autour des installations sportives actuelles, auxquelles va s’ajouter une salle polyvalente. Et en termes de pôle socioculturel, ajoute-t-il, on compte beaucoup sur notre emblème, le château Grimigni. Un bâtiment classé au patrimoine historique, qu’on est en train de rénover et qui a été par le passé un vecteur d’animation et de vie sociale important.» 
 

Quelle âme pour le village ?

A mesure que les constructions ont émergé dans la plaine, autour du village, les activités à destination de la jeunesse ont périclité. Redonner une âme au village, en dehors du marché et de la piscine, reste une nécessité dans un petit village qui a bien grandi.

Un reportage de Gilbert Assawa et David Sigal :
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