Pouembout : un an de prison pour avoir tiré sur un chasseur

Le tribunal de Koné a condamné ce mercredi matin, un homme à un an de prison, assorti d’un sursis de cinq ans, pour avoir tiré sur un chasseur. Des faits qui s'étaient déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre 2019, à Pouembout.
À trente mètres par nuit claire, comment peut-on confondre des yeux de cerf, avec les bandes réfléchissantes d’un pantalon de chantier? Sans pouvoir entendre, le cri d’appel d’un autre chasseur blessé par un tir? C’est à cette question que devait répondre le tribunal de première instance de Koné, ce mercredi matin.
 

«Partage des responsabilités»

À la barre, devaient répondre de leurs actes les deux hommes qui avaient pris la fuite, cette nuit du 30 au 31 décembre 2019, sous l’effet de la panique. La défense du tireur, Me Moresco, a plaidé le partage des responsabilités avec la victime, « qui était en infraction à la chasse de nuit ». 


Un an de prison 

Touchée aux deux jambes, la victime a subit de nombreuses interventions chirurgicales. Aujourd’hui, le jeune homme est handicapé à vie. Pour Me Bernard, avocat de la victime, « ses cris d’appel à l’aide ne peuvent pas ne pas avoir été entendus par le tireur et son compagnon ».
 
 

Expertise médicale

Le tireur a été condamné à un an de prison, assorti d'un sursis de cinq ans. Son compagnon de chasse écope d’une amende de 50 000 francs. Il faudra en revanche attendre le mois de novembre et l’expertise médicale en cours, pour statuer sur la demande de dommages et intérêts présentée par la partie civile.

Un reportage de Gilbert Assawa et Camille Mosnier : 
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