VIDEO. La SLN reconnaît des erreurs sur le site minier de Poum

Premier CLI du centre minier de Poum ©nouvellecaledonie
Un comité local d'information se tenait ce vendredi, concernant le centre minier de Poum. Avancée notable, dans la crise alimentée par la fermeture du centre et la liquidation de la Sonarep : la Société Le Nickel reconnait avoir commis "des irrégularités", notamment l'exploitation de zones non autorisées. Elle assure aussi que le site pourrait rouvrir, en cas de nouvelles autorisations. De quoi contribuer à assainir les rapports avec la province Nord. Et faire renaître l'espoir.

Un état d'esprit positif et optimiste pour l'avenir. Voilà ce qui se ressent, après le premier comité local d'information dédié au site minier de Poum, ce vendredi 29 septembre, à la mairie. Un CLI auquel participaient salariés de la SLN et de la Sonarep, représentants des collectivités, coutumiers, actionnaires ou encore l'association Ensemble pour la planète.

Mon sentiment est positif. On essaie de trouver toujours quelque chose, une solution au profit de tout le monde. Il faut qu'on essaie de parler d'une seule et même voix. C'est vrai que la mine, ce n'est pas facile. On essaie d'assumer ensemble.

Donald Porou, président du conseil du pays nêlêmwa

Procédure pénale

Devant la province Nord et les responsables coutumiers, la Société Le Nickel a pris ses responsabilités. Elle a assumé les erreurs commises sur le centre minier de Poum. Exploitation de zones non autorisées, et dommages collatéraux pour l'environnement. Une procédure pénale est en cours.

"Opérer, si possible, à Poum, demain"

"La SLN est une société minière qui répond aux plus hauts standards environnementaux et d'exploitation minière. Sur Poum, elle a commis des irrégularités, il ne faut pas les nier, pose sa secrétaire générale, Nathalie Bakkache. Pour autant, ces irrégularités, dont la SLN, dont certaines salariés, pourraient répondre un jour, s'il y a des procédures judiciaires, ne doivent pas nous empêcher de continuer de solliciter des autorisations. Ne doivent pas nous empêcher de continuer de développer nos sites, dans le cadre du droit. Et d'opérer, si possible, à Poum, demain."

Sur-régime

L'industriel déclare ne plus pouvoir être rentable sur les secteurs sous déclaration quinquennale. Et pour cause : depuis trois ans, Poum tourne en sur-régime. Les quotas d'extraction prévus sur cinq ans sont atteints au bout de trois années. Pour relancer l'activité sur site, la société n'a pas d'autre choix que de demander à la province Nord de nouveaux permittings. Traduction, de nouvelles autorisations d'exploitation.

Il y a un certain nombre de carrières qui pourront être exploitées, à condition que les choses soient faites dans les règles et dans les procédures, oui. 

Victor Tutugoro, troisième vice-président de la province Nord

Deux dossiers annoncés

La SLN précise qu'elle devrait instruire et déposer deux nouveaux dossiers de demande d'exploitation pour les vingt-cinq années à venir. Il y en a déjà eu huit de remis, depuis 2019. Peut-être une lueur d'espoir pour le centre minier de Poum. Soit 300 emplois, directs et indirects.