Province Nord : à leur tour, les élèves de maternelle sont attendus à l'école

En province Nord, l'école Marcel-Carlier de Poya, image d'illustration.
Après neuf semaines sans classe, l’heure de la rentrée a sonné, pour les élèves de la province Nord scolarisés en maternelle et en école de proximité. Les directeurs ont fait le nécessaire afin de rassurer les parents.

Le temps est (re)venu de préparer les cartables, pour les plus jeunes élèves de la province Nord. Après deux mois sans école, c’est un soulagement, pour Isabelle et sa fille Tiana, six ans, en grande section à Pouembout.

Ça été un peu long. Il y avait son anniversaire au milieu. Elle n’a pas pu le fêter comme il se doit, comme elle l’avait prévu et imaginé. Elle va être contente de retrouver les copines, et peut-être de le faire en classe !

Isabelle, mère de Tiana, à Pouembout

 

Même son de cloche à Koné chez Angélique, maman de Enzo, six ans.
 

Ça me ravit parce qu’ils en ont besoin ! Ils ont besoin de reprendre leur rythme, leurs repères, leurs copains. Une vie a peu près normale, en fait, et nous aussi, les parents !

Angélique, mère de Enzo, à Koné

 

En demi-groupe

L’école d’Enzo est la plus grande de la province Nord. Elle accueillera ce lundi 50 maternelles sur les 100 prévus puisqu’ils seront en demi-groupe. Et pour respecter le protocole sanitaire, toute une logistique a été mise en place par la directrice Aline Ferrus et son équipe. "Tout au long de la matinée, il y a une organisation particulière dans chaque classe", décrit-elle.

Chaque enfant a son panier avec son matériel. Les récréations sont décalées dans des endroits différents, pour pouvoir s’organiser au mieux, sans brassage, avec la distanciation.

Aline Ferrus, directrice d'école à Koné

 

Et dans les classes multiniveaux ?

Reprise également dans les écoles de proximité en tribu. Dans la vallée d’Amoa, cette rentrée sous Covid pose certains problèmes : Justine Gope fait classe commune, aux CP masqués et aux maternelles sans obligation de masque !

On va leur expliquer. Nous, les CP, avec la maîtresse, on mettra les masques. Les maternelles, non. J’attends la réaction des élèves quand on va rentrer, et les parents aussi!

Justine Gope, maîtresse à Poindimié

 

Des parents inquiets

Reste à voir si les familles seront assez rassurées pour amener leurs enfants à l’école. Le taux d’absentéisme sur la côte Est s'avère encore fort. Il atteignait par exemple 85% la semaine dernière à l'école Téouty de Ponérihouen. 

Ecoutez le reportage d'Aurélie Macedo