Un raid mené contre le Relais de Poingam

Les dégâts sont important au Relais de Poingam.
Trois hommes ont fait irruption samedi soir au Relais de Poingam, à Poum. Ils ont blessé et agressé des employés, mais aussi menacé des clients de l’établissement. Ils ont également dérobé de l’alcool et de la nourriture.
 
Ils sont arrivés par la mer, dans la nuit de samedi, à 23h03. Trois individus ont fait irruption dans l’établissement, agressant le personnel de service. Dolores Bahu est encore sous le choc. Elle a assisté à l’agression de l’une de ses collègues, violemment frappée à coups de pied.
« La personne arrivait de la cuisine et m’a balancé la bouteille de Maggi. Moi, j’ai dû protéger mon visage, je me suis mise accroupie, et après, je me suis glissée pour l’éviter, pour sortir » explique la responsable d’équipe. « C’est que des femmes qui travaillent ici. On est toutes des mères de famille. A chaque fois, quand on vient au travail, on a toujours la peur au ventre ».

Des actes de violence qui se poursuivent dans un bungalow, où se trouve un couple. Insultes, propos racistes et menaces de mort. En vingt ans d’activité, Jean Broudissou n’a jamais vécu une telle situation.
« On sentait une violence gratuite. C’est vraiment pour faire du mal » regrette le gérant. « Ils ont agressé leur tante, ils ont agressé leur cousine, c’est incompréhensible. Et puis les clients qui dorment dans leur bungalow, au milieu de la nuit, quelqu’un qui arrive comme ça, qui ouvre la porte à toute vitesse, qui rentre dedans et qui vous dit «  je vais vous tuer » . Je ne sais pas comment on va réussir à s’en sortir… » 
 

1 million de préjudice

Le relais de Poingam a depuis été rapidement remis en état afin d’accueillir les clients. Mais les dégâts matériels sont importants. Le préjudice s’élève à 1 million de francs.
« Il y avait toutes les étagères avec toutes les bouteilles de vin, il y avait une centaine de bouteilles ».
Une situation difficile qui a un impact considérable sur l’activité du gîte. Les deux-tiers du personnel sont toujours au chômage partiel. Seul signe rassurant, l’établissement affiche complet ce week-end.
 

Enquête en cours

Deux des trois individus sont connus de la justice. L’un a été récemment condamné à six mois de prison avec sursis pour dégradations à Poum et au Relais de Poingam. Une enquête de la gendarmerie a été ouverte. Les auteurs sont activement recherchés.  

Le reportage de Camille Mosnier et David Sigal 
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