A Bouraké, le public en pince pour la crevette

Une ferme aquacole de Boulouparis a ouvert ses portes au public, ce samedi. Au programme : visite de l’exploitation, vente de produits vivriers et aquacoles. Un événement destiné à pallier l’annulation de la fête du cerf et de la crevette, en mai, en raison du Covid-19. 
 
Ce samedi, la vente de crevettes rimait avec transport en brouette. Une initiative pratique pour transporter ses achats, dans cette ferme aquacole de Bouraké, du côté de Boulouparis. Cette journée portes ouvertes a permis à de nombreux Calédoniens de profiter d’un produit extra-frais, à seulement 2000 francs le kilo. Comme Patrick, pour qui ces crevettes sont « les meilleures de Nouméa, de toute la Calédonie même ! » Sans oublier le prix, qu'il juge « intéressant ». D’autres comme Régine avaient l’habitude de venir à Boulouparis pour la fête de la crevette et du cerf. « Comme il n’y en a pas eu cette année, on s’est dit pourquoi pas ! C’est la première fois que je viens sur site. »

Dans les coulisses de la ferme

La crevette bleue calédonienne est très appréciée pour sa chair goûteuse. Elle se déguste à toutes les sauces. Et en Nouvelle-Calédonie, c’est aussi dans la marinade que réside le secret des saveurs. Après la dégustation, place à l’éducation. 
Plus d’une centaine de personnes a pu découvrir le fonctionnement de la ferme aquacole. Le long des digues, les curieux ont pu s’approcher des bassins et tout connaître des coulisses de cette production locale.
« On l’a souvent dans son assiette mais on ne sait pas d’où elle vient, fait remarquer Céline, visiteuse, ravie de cette journée portes ouvertes. Du coup, je m’aperçois que c’est très compliqué, il y a beaucoup de surveillance et je suis très étonnée de ce que j’apprends aujourd’hui. »
Organisé par les propriétaires de la ferme, l’événement avait pour objectif de combler l’absence de Fête du cerf et de la crevette, annulée en mai dernier, pour cause de coronavirus. 

Trois tonnes vendues

Une trentaine d’exposants, des producteurs et artisans de la région de Boulouparis, a répondu présent à l’appel des organisateurs. « Il fallait qu’on rebondisse et on a trouvé que l’idée était très bonne de surfer sur le déconfinement et que les gens auraient envie de sortir, indique Christine Marlier, l’organisatrice de l’événement. On a aussi pensé à tous ces petits marchés de Boulouparis et de Tomo, qui avait provisionné des confitures, des sirops pour la fête de la crevette. Quand on leur a proposé de faire une journée portes ouvertes, ils ont été emballés. »
Près de 3 tonnes de crevettes ont été vendues ce samedi. A Bouraké, comme partout en Nouvelle-Calédonie, la relation entre le producteur et le consommateur est toujours très appréciée. 

Le reportage en images de Lizzie Carboni et Claude Lindor 
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