C'est un poids en moins sur les épaules des parents à Boulouparis. Chaque année, plus de 300 enfants scolarisés dans le premier degré bénéficient de la prise en charge, par la commune, du transport scolaire. "Ça nous arrange, parce que nous n'avons pas les moyens" confie une mère de famille. "On s’estime chanceux, et on remercie la ville. Ça a toujours été comme ça. Ma fille, qui est âgée d’une quarantaine d’années, en a bénéficié, et aujourd’hui c’est son fils", ajoute une grand-mère.
Pour profiter de ce système de transport, les parents doivent s'acquitter d'une somme annuelle de 500 francs CFP. Le paiement leur permet d'obtenir la carte scolaire, un document indispensable pour monter dans le bus. L'accès est d'ordinaire refusé aux enfants sans carte, mais le chauffeur Michel Nicholls se permet parfois quelques largesses car "il connaît tous les enfants" et les a "transportés depuis la maternelle jusqu'au lycée".
Une augmentation du nombre de lignes
L’an dernier, la ville a reconduit une convention pour quatre ans avec une société privée. Le nombre de lignes a augmenté, passant de six à sept, avec l'objectif de diminuer le temps d'attente et celui du trajet, estimés à deux heures en moyenne. Prochain objectif pour la municipalité : s'assurer que les enfants ne soient pas en bord de route avant 7 heures du matin.
Pour la commune, les dépenses liées à ce système s'élèvent à 35 millions de francs. "Un coût considérable", reconnaît l'adjointe au maire en charge de l'enseignement Valérie Trahan, "mais on essaie de faire au mieux. La ville de Boulouparis est très étendue avec quatre tribus".